css4design vs Google — Petite histoire du positionnement sur le mot-clé CSS

Mes dernières notes sur le référencement ou le positionnement d’un site web sur Google ont alimenté l’article Petite Casquette… il y a un an environ. Depuis — à part des billets sur le facétieux PageRank — j’ai arrêté de scruter systématiquement le référencement de mes articles ou de vérifier le positionnement de mon blog sur les mots-clés qui me tiennent à cœur. Pour autant, je continue de noter mes idées sur la question. Je profite qu’il y ait du nouveau sur la requête CSS pour transformer un brouillon en article : Abracadabra !

Un coup d’œil dans le rétro

Juin 2006 – Juillet 2007 — Un an après le lancement de mon blog sur l’intégration HTML et CSS, Google persiste à reléguer mon blog à la 100ème pages des résultats sur la requête CSS.

Janvier 2008 — Je surprend mon blog qui se réveille entre la 50ème et la 100ème page. Je suis déçu, au point de penser qu’un blog c’est bien pour se placer sur le buzz et l’éphémère ou sur des requêtes comportant plusieurs termes, mais que ça ne vaut pas tripette pour se placer convenablement sur des requêtes renvoyant près de 430 000 000 de résultats !

Juillet 2008 — Je retourne alors près du radiateur pour cancres ès SEO, quand j’aperçois la page d’accueil de mon blog faire la belle à la 10ème page : je suis aux anges. Fébrile, je vérifie régulièrement ce nouveau positionnement, croyant à un bug dans la matrice. Mais non, plus les semaines passent, et plus mon blog danse la polka pour se stabiliser entre la 5ème et la 7ème page. Il se se balade aujourd’hui entre la 3ème et la 5ème page.

Mais ce n’est plus la page d’accueil du blog qui se pavane, mais un billet qui récapitule les trucs et astuces CSS que je garde à portée de souris. Une autre surprise m’attend : ma page d’accueil est toujours présente dans les SERP : elle surveille son rejeton depuis la 8ème page des résultats ! Que du bonheur 😉

MAJ : 12 août 2008 : Ça évolue très vite puisque désormais la page d’accueil du blog se trouve en 3ème ou 4ème page des résultats sur la requête CSS ; la page qui recense les trucs et astuces CSS se trouve entre la 7ème et la 8ème page…

Quelques pistes pour expliquer cette remontée

Octobre 2007 — Je passe de Dotclear à WordPress et je modifie le format des URL. Malheureusement pour moi, mon hébergement ne supporte pas l’URL Rewriting dont j’ai besoin pour mapper le bouzin. Et paf ! un référencement dans les choux qui a pesé lourd sur les visites en provenance de Google. Je découvre ensuite le plugin Redirection qui me permets de récupérer un peu de trafic en provenance des sites qui avaient fait des liens vers mes articles.

Les redirections 301 ont certainement permis à Google de retrouver ses petits car les visites en provenance du moteur reprennent leur vitesse de croisière. Malgré tout, le blog reste absent sur la requête CSS. Les choses évolueront tranquillement comme ça durant plusieurs mois.

Changer de template pour améliorer le référencement ?

Mars 2008 — Je me dis que les thèmes magazine sont idéals pour faire remonter des billets anciens qui en ont encore sous la botte (ou le taillon aiguille, selon votre sensibilité). Sur ce blog par exemple, l’essentiel des tutoriels HTML et CSS avec des exemples grandeur nature ont été rédigés pendant ma première année de blogging. A cette époque, les visiteurs étaient peu nombreux et il est plus que probable que quelques bons tutos aient été privés de backlinks.

Je passe une bonne partie de ma réflexion sur les thèmes magazine à tester différentes manières de faire remonter les bonnes feuilles d’un blog afin d’augmenter le nombre de pages vues et le temps passé sur le site. L’objectif étant de faire baisser un taux de rebonds qui frise parfois les 70% ! Il est très probable que Google utilise ces paramètres pour déterminer l’intérêt réel d’un site après que l’internaute a cliqué sur le lien qui lui semblait le plus pertinent.

Le menu à onglets au service du SEO

Début juillet 2008 — Je me décide enfin à transformer ce blog en blogzine : je mets en place un menu à onglets pour optimiser l’espace disponible pour afficher  :

  1. Les catégories,
  2. Les derniers billets,
  3. Les articles les plus commentés,
  4. Les derniers commentaires avec les liens vers les sites des commentateurs et l’adresse du billet commenté à l’aide du plugins Get Recent Comments,
  5. Les tags grâce à la fonction avancée de Simple Tags.

La sidebar étant moins large sur les pages statiques et d’articles, je conserve uniquement :

  1. Les rubriques,
  2. Les derniers billets
  3. Les articles les plus commentés,

L’idée est la suivante : les visiteurs (plus de 60% du total) arrivant directement sur ces pages via Google se feront rapidement une idée sur les contenus disponibles et parcourront les pages du blog pour faire chuter le taux de rebond !

Mi-juillet 2008 — Je remplace les articles les plus commentés par une double liste : les articles les plus lus depuis 6 mois, et les billets possédant le meilleur PostRank pour le mois en cours.

9 août 2008 — Le nombre de pages vues a progressé. Par curiosité, je modifie à nouveau l’ordre des éléments présents dans ces 5 onglets avec dans l’ordre :

  1. Les 50 tags les plus courants affichés par défaut avec Simple Tags,
  2. Les catégories,
  3. Derniers billets publiés,
  4. Liste des articles les plus lus depuis 6 mois, suivie de la liste des billets ayant le meilleur PostRank dans le mois en cours.
  5. Les derniers commentaires.

L’idée est de voir si les visiteurs cliquent plus facilement sur les catégories parce qu’elles sont visibles ou s’ils iront les chercher dans l’onglet d’à côté. En même temps, je teste le pouvoir de cliquabilité des pages qui suivent un clic sur un tag par rapport à celles qui suivent un clic sur les catégories.

Des résultats ?

L’article sur les Trucs et astuces CSS (qui faisait partie des plus lus depuis les 6 derniers mois) c’est naturellement retrouvé dans le 3ème onglet ainsi que dans les SERP autour de la 5ème page sur la requête CSS. La page d’accueil déjà présente sur cette requête n’a pas disparue pour autant.

Ce qui est étonnant, c’est la rapidité avec laquelle Google semble avoir pris en compte cet article pour le propulser aussi haut, sachant que sur des requêtes généralistes à mot unique, Google privilégie plutôt les sites anciens avec un PR5 au moins.

Bon, en même temps, rien ne garantie que cette page tiendra longtemps cette position. A surveiller, donc.

Les tags, c’est bon, mangez-en !

Le deuxième point que je voulais partager avec vous, c’est la force des tags et la gourmandise dont fait preuve Google à leur égard. Sur ce blog, les tags n’ont pas toujours existé et j’ai pu observer que Google les indexait très rapidement en leur réservant un traitement de faveur. Pour une courte durée, certes, mais une partie des positions prises par les tags peuvent être occupées par des articles.

Comme si Google faisait un galop d’essai avec des URL de type monblog.com/tag/montag pour voir quels billets vont tirer leur épingle du jeu pour afficher ensuite une URL comme monblog.com/monbillet sur la même requête. Ce qui ne signifie pas pour autant que les auto-tags soient une bonne chose. Ça ralentit la lecture et c’est déceptif pour le visiteur qui s’attend à trouver une ressource unique et pertinente au lieu d’une liste de billets en plein milieu de sa lecture.

Le hasard fait bien les choses, parait-il…

Outre la mise en avant des tags dans le menu à onglets, j’ai utilisé les tags pour faire remonter les tutoriels toutes catégories confondues en utilisant le tag « Tutoriels » qu’ils ont en commun. Le but est d’améliorer la densité des termes liés à l’intégration HTML et CSS, à WordPress et au graphisme, qui forment le cœur de la ligne éditoriale de ce blog. Pour éviter d’encombrer la page d’accueil, je n’affiche qu’un seul article au hasard parmi ceux qui sont taggués « Tutoriels » car il n’y a pas que Google qui visite ce blog…

Réorganisation de la page d’accueil — mise en silo (siloing)

La densité blogale globale des mots-clés pertinents (au regard des objectifs SEO fixés), peut servir de fil conducteur pour organiser la mise en page. Pour cela, il faut analyser les thèmes abordés et les traitements éditoriaux qui leur sont réservés. Tout dépend de votre ligne éditoriale et il n’y a pas vraiment de recette toute faite. Voici cependant deux ou trois questions pour guider votre réflexion :

  • Vos billets sont ciblés et ont demandés peu ou prou le même travail rédactionnel et vous publiez régulièrement ? Vous n’avez probablement pas besoin de réorganiser votre blog en profondeur.
  • Vous manquez seulement de régularité ? Vous pouvez vous contenter d’afficher l’intégralité de votre dernier billet sur la page d’accueil avec des liens vers vos anciens billets accompagnés d’un extrait, ou afficher les billets entiers les uns à la suite des autres (au risque de lasser vos visiteurs et de décourager la navigation pifométrique : le scrolling vertical)
  • Vos billets sont composés d’articles de fond, de tutoriels, de brèves, de présentation de services, de listes de liens ? Vous êtes bon pour le thème magazine 😉

Densité de mots-clés ?

Pour en savoir plus sur cette fameuse densité de mots-clés, je vous invite à lire ce billet de bababillgates paru dernièrement à propos du siloing pour améliorer le référencement d’un blog sur un certain nombre de mots-clés en fonction d’un objectif de vente.

Le contenu en Silo ou le Siloing est une manière de structurer son blog pour permettre aux moteurs de recherche de reconnaitre que votre blog est lié à des mots clés ciblés. Cela vous permet d’être reconnu comme l’expert dans le domaine ou le sujet traité.

Les techniques préconisées par SeoMan sont plus ou moins celles que j’applique sur ce blog :

  1. Les Tags,
  2. Les Catégories,
  3. Les Annuaires de produits (un peu obsolète mais utile dans ce cas),
  4. Plugin Posts Relatifs (WordPress) / lié aux Tags,
  5. Lier uniquement à vos Landing Pages en utilisant des mots clés ciblés,
  6. Créer un sitemap pour chaque page de votre SILO,
  7. La gestion des Landing Pages (plugin  WordPress par exemple).

Trois remarques :

  1. Je ne suis pas totalement convaincu par les annuaires de produits, mais j’imagine que c’est ce qui remplace la blogosphère en terme de backlinks
  2. Pour profiter au mieux des plugins billets en relation et assimilés, il faut être rigoureux sur le tagging sous peine de voir apparaitre des billets à côté de la plaque. Ce qui est assez déceptif pour le visiteur et donne de surcroit une impression de bricolage nuisible à l’image du site : quelque chose semble cassé (ou alors il faut changer d’intitulé pour la liste).
  3. Bien que je ne l’utilise pas, je ne doute pas de l’efficacité du plugin Landing Pages. Mais je n’ai pas encore trouvé de blog qui parvenait à l’intégrer harmonieusement Landing Pages. Rien que le fait de placer la liste des billets répondant à la requête du visiteur au-dessus de l’article que Google à daigné placer devant les yeux du visiteur est une hérésie. Par ailleurs, ceux qui utilisent ce plugin ont souvent des pages surchargées et il ne fait (amha) qu’ajouter à la confusion.

Grâce à Simple Tags, j’ai commencé un travail fastidieux : renommer certains tags, en supprimer d’autres, ajouter des tags à d’autres tags, jusqu’à obtenir des billets un peu plus en relation ! La restriction du nombre de mots-clés peut paraitre en contradiction avec la mise en silo qui demande des tags précis et nombreux. C’est une juste une question d’équilibre 😉

Conclusion

Ces quelques notes partent un peu dans tous les sens, mais cette impression reflète bien la réalité du référencement qui est fait des petites attentions portées à la rédaction des contenus et des micro-contenus, à l’ergonomie, aux statistiques, à la mise en page, à la promotion du blog, à la structure du site, etc. Référencer un site ou un blog, c’est être au four et au moulin tout en gardant un oeil sur l’horizon.