dazarenkao

D’hasards en chaos
Les mots se bousculent
Comme les hommes dehors
Ma vue se brouille

Et les mots passent
D’un endroit l’autre
Vivre c’est éternellement
Recommencer des choses différentes
Et à quai
Ce bateau qui veut pas partir
Vers ces horizons lointains
Dont les livres m’ont parlé
Et qui me laisse après la pluie
Comme l’orage ou la muscade

Je passe
Je pense à tous ces efforts
Que je n’ai pas faits
A tout ces faits qui m’ont fait fort
Et je me tais
Parcouru de silence
Qu’un géant aurait, m’a-t-on dit,
Taillé dans du roc

Pour toi je dis qu’il vaut mieux
Briser la glace
Que ce silence
Impénétrable
Mon cerveau est jetable
Mes idées blâmables

Mais je passe et je vois
De haut en bas
Des cerveaux atrophiés
Qui restent accrochés
Nichés dans des parois lisses
Et moi je glisse et réglisse
Un goût amer sur les dents
Quand j’y pense