#WDFR : les Framework CSS en ont pris «plein la grille» pendant le WDFriday

La dernière rencontre Twitter de la communauté du Webdesign francophone (WDFriday et #wdfr) était consacrée aux frameworks CSS. J’ai été surpris de voir à quel point ils semblent peu employés au regard des critiques dont il font l’objet. L’argument le plus valable que j’ai relevé est qu’un bon intégrateur Web n’a pas besoin de framework CSS. Ce n’est pas faux et c’est d’ailleurs valable pour tous les frameworks ! Un bon développeur front-end n’a pas besoin de jQuery ou de  Mootools et un bon développeur Web n’a pas besoin de Symfony ou de Ruby On Rails, nous sommes bien d’accord.

Chacun cherche son framework

Pourtant à la lecture des différentes interventions, il semble que de nombreux participants ne réinventent pas la roue à chaque projet. Les reset CSS sont très utilisés ainsi que les feuilles de style dédiées à un aspect particulier de la mise en page : typographie, formulaires, impression, etc. La pierre d’achoppement semble plutôt se situer au niveau du fichier grid.css qui contient généralement les classes pour le positionnement des blocs sur la grille de mise en page.

Des grilles plusieurs fois millénaires

La discussion s’est d’ailleurs rapidement transformée en débat sur le bien-fondé de l’utilisation des grilles dans le Webdesign. Autant je trouve qu’il est intéressant de chipoter sur les détails de l’utilisation des listes de définition, autant la question de savoir si l’on doit mettre une grille dans son design me semble quelque peu déplacée. Les grilles de mise en page sont utilisées depuis plusieurs milliers d’années. On en trouve la trace dans les premiers documents écrits sur le bois, le cuir, la pierre, l’argile, le papyrus, etc. Je me demande même s’il est possible de travailler sans grille

Comme le dit si bien André GideL’art nait de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté. Ce qu’on pourrait traduire librement — pour ceux qui seraient obsédés par l’occupation mémoire de la citation d’origine — par : Sans contrainte, l’art n’est rien ou encore par Trop de liberté, nuit.

Développeur depuis 1337 ?

Pour revenir sur le rejet dont souffrent les Frameworks CSS, j’ai le sentiment qu’ils sont victimes de leur succès (je sais, c’est paradoxal) : avoir mis à la portée du plus grand nombre des techniques à l’épreuve des balles pour produire des pages Web, pas toujours très jolies, mais souvent efficaces et à moindre coût. Faut-il y voir également une vision un peu élitiste de la part de la communauté des développeurs Web francophones ? Ça s’pourrait ^^

Un pont entre développeurs et graphistes ?

Les frameworks CSS ont réussit à se mettre les développeurs Web et les graphistes à dos, ce qui leur fait désormais un point commun qui leur permettra de discuter devant la machine à café, c’est un début.

En attendant que des petits naissent de cette nouvelle idylle, je conclurai en faisant remarquer qu’au final, les intégrateurs Web sont les seuls à apprécier les avantages procurés par ces frameworks. Leurs arguments souvent pragmatiques n’ont pas été entendus lors de cette rencontre ; leur place dans le flux de production Web les rend peut-être plus capable que les autres d’accepter des points de vue différents, sans imposer le leur.

Se retrouver entre les développeurs et les graphistes demande certainement des nerfs d’acier et une bonne dose d’humilité ^__^