Interviews Bruno Bichet, intégration web et webdesign de 2007 à nos jours

J’ai eu quelques occasions de répondre à des demandes d’interview de la part d’acteurs de la blogosphère sur les sujets liés au graphisme, au webdesign, et sur le métier d’intégrateur web. Cet exercice demande de la sincérité et une certaine rigueur pour éviter de se répéter. J’ai la chance d’avoir eu de nombreuses expériences professionnelles dans lesquelles je peux picorer ça et là ce qu’il faut pour répondre de manière personnalisée en évitant le contenu dupliqué — le Duplicate Content  ;-). Bref, voici 11 interviews qui m’ont permis de prendre du recul sur la pratique de mon métier de Chef de projet web et d’en apprendre sur moi-même. 

Je partage ces textes avec vous sur ce blog car le web est volatile et certaines interviews ne sont déjà plus disponibles. Alors comme on disait chez moi quand j’étais jeune : «faut pas gâcher, petit !».

Cerise sur le gâteau, j’en profite pour fêter les cinq ans de ce blog qui existe sans interruption depuis juillet 2006 o/

  1. Mots And Co — 17 septembre 2007
  2. Pixenjoy — 04 octobre 2007
  3. Blog Tool Box — 04 septembre 2008
  4. All For Design — 14 juillet 2009
  5. Le Post — 23 septembre 2009
  6. Oziks — 30 décembre 2009
  7. WPChannel — 21 septembre 2010
  8. Pixelboy — 27 mai 2010
  9. CoreyGraphe — 20 avril 2011
  10. Pixevent — 24 avril 2011
  11. Le blog des nouvelles technologies — juin 2011

17 septembre 2007 sur le blog de MotsAndCo

MotsAndCo.com : Bonjour Bruno. On entend souvent dire que le contenu d’un blog est ce qui fait revenir ses lecteurs. Penses-tu que le graphisme du contenant soit secondaire ?
   L’opposition de principe entre le fond et la forme n’a pas lieu d’être et je préfère parler « d’intérêt de lecture » au sens large car on peut (re)venir vers un blog pour son graphisme et/ou son contenu. Tout dépend de ce que le visiteur est venu chercher. Néanmoins, le développement de la lecture des blogs via les flux RSS ou Atom pousse indéniablement le curseur vers un contenu de qualité si l’on veut transformer l’essai. Il m’arrive de lire certains blogs sans jamais y mettre la souris, au point que parfois j’ai du mal à les reconnaitre quand je tombe dessus par hasard 😉
   Il y a une troisième dimension à prendre en compte entre le contenu et l’habillage graphique : l’expérience utilisateur, sorte de mélange entre l’ergonomie, le contenu et l’apparence. A contenu égal, certains blogs me donnent plus que d’autres l’envie d’aller plus loin. Le respect d’une charte éditoriale est un autre aspect qui commence à être évoqué par beaucoup de blogueurs. Il semble que les blogs à succès sont composés d’articles qui creusent verticalement un sujet, sans pour autant en oublier les aspects horizontaux, voire à être parfois totalement hors-sujet.
MotsAndCo.com : Globalement, peu de blogs corporate mettent l’accent sur le graphisme, s’arrêtant souvent à un logo et une interface terne. Que conseillerais-tu à un entrepreneur souhaitant rendre son blog plus  » créatif  » ?
   Faire appel à un créatif ! C’est vrai que la majorité des blogs corporate ne brillent pas par leur originalité. En même temps, c’est parfois difficile pour un entrepreneur de passer le cap du blog, alors laissons-lui le temps de s’habituer à l’outil : l’appétit vient en mangeant et nul doute qu’un jour ou l’autre il éprouvera le besoin d’avoir un blog à son image.
   Parfois, une interface sobre (même terne) peut être un bon moyen pour entrer en contact avec d’autres entrepreneurs, dans le sens où les codes vestimentaires dans l’entreprise s’appliquent aux blogs, souvent perçus comme un avatar de l’auteur. De là penser que le côté terne des blogs corporate soit l’équivalent du « costard cravate », il n’y a qu’un pas 😉
   Aujourd’hui, un blog corporate terne, ça passe encore, car toutes les entreprises n’ont pas sauté le pas : avoir un blog, même moche, c’est la « vibe » ! Mais demain, pour exister, le blog devra renouveler sa garde-robe.
MotsAndCo.com : Quelles sont les tendances du moment en matiére de graphisme de blogs ? Va t’on vers plus de simplicité ou au contraire, des colonnes sans cesse plus fournies ?
   Les deux mon capitaine ! On voit apparaitre à la fois des blogs qui ressemblent aux journaux de la IIIe République avec plusieurs colonnes, des titres énormes, des entrefilets (Asides), de la réclame en veux-tu en voilà … et des blogs avec un design plus réfléchi, plus calme prenant en compte les besoins de l’utilisateur.
   Il y a quelques années, la quasi-totalité des webdesigners étaient surtout des infographistes travaillant pour l’imprimé et pour lesquels la création de sites web était accessoire. Ce qui a donné ce graphisme typique des sites des années 90-2000 composé de textes en corps 10 pixels (quand ce n’était pas 9 pixels) et d’énormes photos et fioritures graphiques en tout genre y compris pour remplacer les titres !
   Aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé. La plupart des webdesigners travaillent uniquement pour le net, et une part grandissante d’entre eux n’a jamais connu l’imprimé. Pour eux, la flasheuse, c’est la voisine du dessus qui fait des animations 😉 Si l’on ajoute à celà , la part grandissante des notions d’accessibilité, d’ergonomie et d’expérience utilisateur, on obtient des sites et des blogs avec des textes plus agréables à lire et beaucoup moins de photos. La plus grande partie des illustrations étant surtout composée de pictogrammes pour guider le lecteur.
   Il reste du travail graphique à réaliser autour de l’intégration de la monétisation des blogs (la pub, quoi 😉 ) Nul doute que les webdesigners devront faire preuve d’astuce et d’espièglerie pour intégrer un peu mieux la publicité et les sponsors.
   L’avenir du graphisme dans les blogs passera sans doute par l’optimisation de l’expérience utilisateur et la mise en valeur du contenu, un peu comme faire la mise en page d’un livre dont les chapitres seraient les billets et le bandeau de l’en-tête, la couverture. Une partie des webdesigners se transformeront sans doute en blogdesigner pour s’adapter aux spécificités des blogs.

04 octobre 2007 sur Pixenjoy

Quel est votre nom, votre localisation géographique ?
   Bonjour, Je m’appelle Bruno Bichet, et je suis basé à Lyon dans la région Rhône-Alpes.
Quel est votre formation ?
   Littérature et Histoire avec une pincée d’Information et Documentation en direction des PME. J’ai appris le reste « sur le tas » ou en autodidacte.
Sur le plan professionnel, quel est votre parcours, votre situation actuelle, vos projets avenir ?
   Après quelques petits boulots, je me suis intéressé à la PAO en 1992 : j’ai passé pas mal de temps à maquetter des publicités et des magazines (et pas mal de journaux gratuits aussi) sur XPress et Illustrator. J’ai également eu l’occasion de faire beaucoup de retouche photo.
   Je me suis intéressé au web dès 1996 suite à l’achat d’un Macintosh « internet ready » (en gros il possédait un modem 28.8…).
   La lecture de quelques magazines spécialisés m’a permis de faire mes premières pages web truffées de gifs animés pour mon plaisir personnel.
   La transition entre la PAO et le web s’est faite progressivement jusqu’en 2000 date à laquelle j’ai suivi une formation pour me perfectionner dans les techniques du webdesign. Formation après laquelle je suis devenu formateur sur Dreamweaver, Photoshop et Illustrator.
   Je teste actuellement une activité liée aux blogs « corporate » et à l’intégration web. L’avenir, incertain par nature, me dira ce qu’il me réserve.
Vous débutez une activité indépendante autour du service des blogs, comment allez vous effectuer votre prospection ?
   Pour le moment je laisse faire la nature. Quand on propose des prestations autour des blogs et du référencement, la moindre des choses est de laisser les clients vous trouver, non ?
Comment maintenez-vous vos connaissances, combien de temps y consacrez-vous ?
   Principalement en faisant de la veille sur les sujets qui me passionnent comme le xhtml, les css et le framework jQuery pour faire du javascript comme Jourdain faisait de la prose. Je surveille également du coin de l’oeil les évolutions des CMS et des langages « open source » comme PHP.
   Même si le web est plein de ressources, j’achète régulièrement des livres ; j’ai tendance à utiliser le web pour trouver des solutions concrètes à mes problèmes alors que les livres me servent à faire le tour d’un sujet de manière exhaustive car il faut bien admettre que l’information présente sur le web est très fragmentée.
   Difficile de quantifier le temps passé, puisque la recherche d’information s’effectue pratiquement en continue tout au long de la journée.
Quelles technologies utilisez-vous le plus dans vos projets ?
   Principalement XHTML et CSS avec une pincée de jQuery et de PHP pour la partie web, et Photoshop et Illustrator pour la partie graphique.
Quel est d’après vous la technologie emmergeante qui va faire sa place sur le web dans les prochaines années ?
   Du côté du HTML, il semble que ça va bouger un peu avec HTML5 … dans les 15 prochaines années.
   Je mise plutôt sur les microformats qui devraient se faire une bonne place peu à peu. La route semble longue, mais on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. Reste à trouver la « killer-app » des microformats qui va mobiliser les foules.
Quel est votre position sur la technologie Flash ?
   Ce n’est pas mon truc. J’ai pourtant suivi des formations dessus, mais je n’ai jamais vraiment accroché. Il y a déjà tellement à faire en 2D statique : design, ergonomie, intégration, prise en compte des besoins en accessibilité, adaptation aux différents navigateurs, rédaction du contenu… « J’ai pas quat’ bras… » et quand bien même, je ne pense pas qu’il soit souhaitable ni possible de tout faire.
   Je ne résiste pas à l’envie de citer une phrase lue chez Rémy PrévostQuand je vois un site en Flash, c’est un peu comme un flyer — je le regarde, je dis « wow, c’est sexy », et ensuite je le jette.
D’après vous quelles compétences, savoir faire, savoir être, un webdesigner doit-il posséder pour réaliser des sites web professionnels ?
   La création de site web requiert des compétences à la fois très larges et très pointues ; il devient difficile de savoir tout faire (je ne parle pas de créer un thème pour un blog avec une bannière animée et un logo en flamme, on est bien d’accord.)
   Très large car le webdesigner doit maitriser les outils de création graphique (en plus d’être graphiste) et les outils pour transmuter tout ça en page web avec Dreamweaver ou le bloc-notes.
   Assez pointues pour faire face aux différences entre les navigateurs qui ont parfois du mal à s’adapter aux exigences graphiques du webdesigner.
   Sans compter le sens commercial, relationnel et pédagogique indispensable pour prendre en compte les besoins du clients et plus encore pour cerner ce dont il n’a pas besoin… et le lui faire comprendre.
Dans l’interview de Mickaël Thomassin vous parlez du blogdesign, pensez-vous que ce service soit un véritable business d’avenir pour les webdesigners sachant qu’il existe un nombre important de templates gratuits ?
   Les entreprises ont et auront besoin de blogs pour ajouter une corde à leur communication de niche. Reste à savoir qui va s’en occuper : les agences de publicité sont souvent les mieux placées pour gérer les gros budgets. Reste à convaincre les autres de se lancer dans l’aventure.
   Concernant les templates gratuits ou payants, il existe pour moi la même différence qu’entre le prêt-à-porter et le sur-mesure, ou encore entre l’utilisation d’un CMS gratuit et la conception d’un site web « from scratch ».
   La majorité des solutions CMS gratuites mise en ligne pour des entreprises sont gérées par des sociétés qui facturent la customisation des fonctionnalités et/ou du thème graphique ; je ne vois pas pourquoi ça serait différent pour les blogs qui sont avant tout des CMS !
Pensez-vous qu’il y ait un marché francophone dans la vente de templates WordPress par exemple ?
   Je ne le pense pas. La raison est assez simple : l’offre de template est supérieure à la demande ! Par ailleurs l’offre existante (gratuite) est souvent de très bonne qualité et autorise la plupart du temps les adaptations.
   Toutefois, si l’on considère WordPress comme un CMS et non plus comme une plate-forme de blog, il reste heureusement possible de vendre du design web. Mais dans ce cas, ils s’agit ni plus ni moins de réaliser la charte graphique d’un site web, fut-ce pour une technologie initialement prévue pour être utilisée sous forme de blog…
   C’est toute la différence qui existe avec la vente de template pour des outils comme osCommerce bien moins fun à mettre en page et dont peu de designers et d’intégrateurs se préoccupent.
Les newsletters existent depuis longtemps dans l’histoire du web, pensez-vous que le design de newsletter soit (toujours) un marché intéressant pour les webdesigner ?
   Je pense qu’un jour viendra où les entreprises respecteront l’utilisateur en lui offrant la possibilité de s’abonner à des flux RSS au lieu de participer à la grande foire du spam mondiale… Bon, ok, il y a des exceptions et j’ai choisi de recevoir une partie des newsletters que je reçois, mais c’est loin d’être le cas pour toutes.
   En attendant, la conception de newsletters a encore un peu d’avenir et comme toutes les spécialités un peu ingrates (cf. templates osCommerce), un webdesigner spécialisé peut y trouver son compte.
Quels sont vos sources d’inspiration, vos webdesigner préférés, avez vous des liens à nous conseiller ?
   J’essaie de trouver l’inspiration dans les à-côtés du webdesign et non dans les travaux d’autres webdesigners…. A tel point que j’aurais du mal à citer deux ou trois graphistes faisant autorité dans le domaine.
   Ma culture graphique provient essentiellement de mon expérience du print et mes références datent peut-être un peu : « Typography » d’Emil Ruder est toujours mon ouvrage de référence sur le graphisme…
   Aujourd’hui, mon graal en matière de design web et d’ergonomie est proche des travaux d’Information Architects avec un attention particulière pour les recherches ergonomiques de Jakob Nielsen.
   Je suis également curieux de tout ce qui m’entoure au quotidien : affiches, magazines, publicités dans les boites aux lettres, fiches d’impôts.
Y a t’il un ou plusieurs ouvrages de webdesign qui ait retenu votre attention ces derniers mois ?
   Pas vraiment, et je compte d’ailleurs sur d’éventuels commentaires pour me guider.
Y a t’il un sujet que je n’ai pas abordé et que vous aimeriez développer ici ?
   En ce qui me concerne, je ne vois rien de plus à ajouter, à part dire « Merci » pour ces questions qui semblent faites sur mesure et auxquelles j’ai pris plaisir à répondre.

4 septembre 2008 sur Blog Tool Box

Tu blogues depuis combien de temps maintenant ?
Ma toute première expérience de blogging remonte à… 2003. Mais c’est en 2005 que j’ai commencé un blog avec wordpress.com, qui s’est ensuite transformé en css4design.
Qu’est ce qui ta amené au blogging ?
La curiosité pour ce mode d’expression, et après je me suis laissé influencer par mon entourage professionnel où les blogs étaient très présents.
Combien de temps consacres-tu au blogging quotidiennement ?
Difficile à quantifier et ça dépend des périodes. En ce moment c’est deux / trois heures par jour (même le dimanche).
Tires-tu des revenus (directs ou indirects) de ton blog ?
Quelques dizaines d’euros par mois avec la publicité, et des contacts qui se traduisent par des commandes de prestations en intégration web.
Quelle est ta plus grosse erreur de blogging ?
Ne pas avoir commencé dès le départ dans l’idée de gagner de l’argent avec mon blog 😉
Quelle est l’importance du design sur un blog (de 0 à 10) ?
10/10. Mais je préfère un design moche à un design qui fait l’unanimité mais qu’on retrouve partout.
Quelle est l’erreur la plus courante dans la conception d’un design pour un blog ?
Sans hésiter : l’interlignage bien trop faible, et la taille des caractères souvent trop petite.
Penses-tu que les blocs d’annonces Google AdSense donne un aspect non professionnel à un blog ?
Tout dépend de la manière dont les annonces s’insèrent dans le design.
Quelle est la meilleure technique de promotion que tu as utilisé ?
Beaucoup de lecture d’autres blogs en laissant beaucoup de commentaires. Ça apporte une audience faible mais de qualité (on crée des liens, etc.). Pour l’audience, je conseille Scoopeo qui peut apporter beaucoup de visiteurs. Dans le lots, certains trouveront votre blog intéressant et reviendront 😉
Si tu devais lire qu’un seul blog, lequel choisirais-tu ?
Rhooo, la question qui tue… Bon, je vais essayer de répondre honnêtement : à part le mien (je m’en sert pour travailler) je garderais Information Architects.
Si tu pouvais donner un conseil à un débutant, quel serait-il ?
De bien se prendre la tête avec les statistiques de fréquentation, de publier plusieurs billets par jour, de ne pas prendre en compte le minimum vital du code typographique et de s’engueuler le plus souvent possible avec les visiteurs qui laissent des commentaires sur le blog ! (nan, j’plaisante, en fait, c’est tout le contraire 😉 ) Bref, le conseil : garder le sens de l’humour et relativiser.
Le secret du succès de ton blog en un seul mot ?
SavoirPourQuiOnEcrit.

14 juillet 2009 sur All For Design

Bonjour Bruno, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis Bruno Bichet, j’ai 42 ans, un mariage en vue et un petit garçon de six ans. J’aime jouer du rock à la guitare électro-acoustique et refaire le web autour d’un jus de carotte. Après avoir passé plus de 8 années passionnantes dans le print comme infographiste PAO, j’ai commencé à travailler dans le web en 2001 comme formateur HTML/Dreamweaver et Javascript. Je suis actuellement Intégrateur Web Senior pour un réseau social de rencontre en ligne.
Comment définirais-tu ton travail actuel ?
Je crée ou j’adapte les chartes graphiques, je réalise l’intégration de nouvelles maquettes et quand j’ai le temps, je conçoit et met en œuvre la stratégie des envois de mail destinés à notre base client qui contient plusieurs millions d’entrées. Je participe également au déboguage des applications web réalisées par différentes équipes au sein du groupe.
A quel âge as-tu commencé à t’intéresser au domaine du web design ? Qu’est ce qui a motivé ce choix de carrière ?
Assez jeune, vers 16 ans, je me suis passionné pour les métiers de l’imprimerie, notamment ceux en rapport avec la conception des maquettes de livres et la typographie. Je suis devenu exé PAO au début des années 1990. Cela m’a amené à travailler dans la presse associative, la presse magazine professionnelle, les journaux gratuits, et les agences de publicité.
Enfin, lassé des différences de rendu du langage de description de page Postscript entre les différentes flasheuses (les imageuses, pas les filles qui font du Flash), j’ai voulu voir ce donnait le métier d’infographiste-maquettiste appliqué au web 😉
Selon toi, quelles sont les principales difficultés du métier de web designer ?
C’est un métier au carrefour de plusieurs compétences. En général on en maitrise une partie et on en connait bien une autre, mais il faut savoir se débrouiller dans les domaines que l’on connait moins : il faut se former constamment. Le bon sens demande quand même de développer ses points forts au lieu de courir après ses points faibles.
A part ça et les dead lines toujours trop courtes, il faut être attentif aux détails tout en restant vigilant sur le périmètre globale des fonctionnalités demandés par le client : un oubli est si vite arrivé (en même temps, contrairement au print, l’oubli peut être rapidement corrigé).
Qu’est-ce qui fait selon toi un bon web designer ?
Je dirais qu’un bon webdesigner est quelqu’un capable d’avoir suffisamment d’empathie avec le client pour fournir le travail demandé au lieu du travail imaginé ! Le reste est très subjectif et c’est surtout la qualité du dialogue avec le client qui compte. Il faut pouvoir lui proposer des pistes auxquelles il n’est pas habitué : le vrai client, c’est le client final, celui auquel est destiné le site web.
Peux-tu nous décrire une journée de travail type ?
Machine à café. Lecture des mails (et des flux RSS, veille technique et stratégique). Le boss qui vient avec une idée en version bêta à réaliser pour hier et/ou avec des bugs à corriger sur le projet lancée la veille : propositions sur l’idée, et/ou correction des bugs. Avancement sur les projet au long cours. Lecture des flux RSS en attendant une réunion. Réunion. Le point avec le studio graphique sur les maquettes commandées. Pause de midi. Machine à café. Lecture des mails. Le boss qui revient avec l’idée en version Release Candidate sur laquelle on commence à produire la version finale après avoir rassemblé quelques informations sur les contraintes techniques avec les collègues. Le boss qui revient dans la soirée pour faire le point sur les projets, etc.
Quels sont tes principaux outils de travail ?
Photoshop pour la découpe d’image en vue de l’intégration html et css. Illustrator et Photoshop pour la réalisation de chartes graphiques. Notepad++, Dreamweaver et Aptana pour l’intégration web : un éditeur ouvert par projet pour éviter d’avoir 3 fichiers index.php ouvert en même temps ou selon les langages utilisés. Par exemple, s’il y a déjà beaucoup de PHP ou de JS dans un projet, j’utilise plutôt Aptana, sinon, je switch entre notepad++ et PSPad, ce qui m’évite de jongler avec différentes colorations syntaxiques dans le même éditeur.
Pour le côté administratif et organisationnel, j’ai opté pour la suite Google Document qui permet d’avoir des présentations et des notes accessibles partout.
Peux-tu nous parler de tes projets actuels et à venir ?
Pas mal de changements sont prévus au cours des mois à venir, mais il est encore un peu tôt pour en parler : stay tuned!
Le web et ses technologies est un domaine en constante évolution, comment t’y prends-tu pour rester aux aguets ?
J’ai écrit le billet 3 trucs de Jedi pour affuter votre veille stratégique justement sur cette question 😉 Il ne sert à rien de limiter sa veille techno aux grands sites du secteur parce que tout le monde les suit également : l’info arrivera d’une manière ou d’une autre. Ce qui est important c’est d’être curieux et de chercher des sources d’infos émergentes comme des nouveaux blogs. Pour cela, j’encourage les lecteurs à parcourir la blogosphère, laisser des commentaires et nouer des liens au sens propre comme au figuré.
Tu as sans-doute des sites web que tu affectionnes particulièrement. Peux-tu nous en citer quelques-uns ?
En ce moment j’apprécie particulièrement Pixenjoy, websourcing.fr, bbxdesign.com et Protuts.net qui font un réel effort éditorial pour proposer des articles utiles et de qualité.
Peux-tu me donner 3 noms de web designer et/ou graphistes qui ont attiré ton attention par la qualité de leurs travaux?
Au risque paraitre élitiste, quand j’entends le mot graphiste, je vais d’abord dans ma bibliothèque en bois. J’y trouve Emil Rüder et François Richaudeau. Le premier utilise les fondamentaux du graphisme pour faire du neuf, tandis que le second s’intéresse à la lisibilité. Les deux ont la passion de la typographie.
Sinon, J’aime beaucoup les travaux de Jacob Nielsen (L’art de la page d’accueil, Conception de sites web : l’art de la simplicité) ; Dave Shea (Zen du CSS) ; Jeffrey Zeldman (Design web : utiliser les standards) ; Amélie Boucher (Ergonomie web) ; et comme il ne faut jamais oublier la technique, je citerais Christian Heilmann (Javascript, dévelopment with DOM scripting and Ajax).
Oui, ça fait plus que les trois noms demandés, mais il est toujours bon d’avoir plus de trois sources d’inspiration 😉
Que penses-tu de la rétrocompatibilité des sites web ? Selon-toi, faut-il encore prendre le temps de gérer la compatibilité des sites avec IE6 ou d’autres navigateurs anciens ? Comment gères-tu cela dans tes projets ?
Là où je travaille, plus de 20% des utilisateurs se connectent avec IE6 et il n’est pas question de dégrader l’expérience utilisateur pour ses personnes qui ont leurs raisons de ne pas se mettre à Firefox ou Google Chrome (ou IE7 ou IE8). Bref, autant dans mon poste actuel, passé que futur, je m’assure de la compatibilité des sites web avec le plus grand nombre.
Restons dans le domaine du web design (ou apparenté), quel est le dernier livre que tu as lu et que tu conseillerais ?
Le dernier en date est Javascript, dévelopment with DOM scripting and Ajax de Christian Heilmann cité plus haut. Il est en anglais, mais une des choses qu’il faut savoir, c’est qu’une veille efficace ne se fait pas sans les sites ou les blogs anglo-saxons.
Flash, Javascript, Vidéo… Nous voyons les sites web évoluer très rapidement. Selon toi, quels sont les technologies ou langages qui vont se développer et qui feront partie intégrante du web dans l’avenir ?
La vidéo va sans nul doute se faire une place de choix et on le voit déjà. Pour autant, en dehors de Youtube ou de Dailymotion et des blogs qui les reprennent, la vidéo reste cantonnée à la publicité.
Flash est très utile pour fabriquer des players audio ou vidéo, pour la publicité — où il remplace la vidéo qui demande plus de moyens techniques –, ou alors pour réaliser des infographies animées afin de présenter des informations complexes de façon plus ludiques.
Javascript est le langage auquel tout webdesigner devrait s’intéresser ou au moins en connaitre suffisamment pour installer jQuery et les effets qui vont bien avec. Pour aller plus loin, un livre comme celui de Christian Heilmann est très utile pour comprendre les notions de scripting non intrusif et les bonnes pratiques de développement web en général.
Où te verrais-tu dans 10 ans ?
J’aimerais pouvoir travailler à distance depuis mon Jet privé.
Cette petite interview touche à sa fin, veux-tu faire passer un message aux lecteurs qui liront cet article ?
J’aimerais que les lecteurs intéressés par le graphisme s’intéresse un peu plus à la technique et vice-versa.

Merci d’avoir pris le temps de répondre, bonne continuation à toi.

Je te remercie d’avoir pensé à moi pour inaugurer cette rubrique. A bientôt !

23 septembre 2009 sur Le Post

Votre sujet de prédilection ?
Revoir les fondamentaux du graphisme appliqués au design pour le web.
Votre blog n’est pas très sexy… À quand la refonte graphique ?
La refonte graphique est terminée ! Reste l’intégration HTML et CSS dans le respect des standards du web.
Vous visez un public clairement averti. Pas de place pour les néophytes du web ?
Un public averti en vaut deux, non ? Je trouve qu’il y a suffisamment de ressources à destination des débutants sur d’autres blogs, sites web ou forums. Cela me permet de dormir tranquille avec ce soupçon d’élitisme qui fait le charme de mon blog.
Si votre blog était un objet high-tech, ce serait lequel ?
Un briquet, objet high-tech par excellence, inventé bien avant l’allumette, pour faire jaillir l’étincelle du génie et allumer le feu de la créativité.
Un souhait pour 2010 sur votre blog ?
J’aimerais explorer le format vidéo pour mes tutoriels et travailler plus en profondeur les problématiques liées aux rapports entre le graphisme, l’ergonomie et leur traduction dans le webdesign.
Enfin, complétez la phrase :
Je suis webdesigner, j’ai 42 ans, une femme et un enfant. Mon blog est trop de la balle, mais pas vraiment fait pour jouer au tennis. J’adorerais que Emil Rüder le lise et se dise que je n’ai pas (trop) trahi sa pensée. Si je devais fermer mon blog, ce serait pour de mauvaises raisons.

30 décembre 2009 sur Oziks

Bonjour Bruno Bichet, merci pour le temps que tu consacres à répondre à ces quelques questions pour les lecteurs d’oziks.fr. Tu pourrais peut-être commencer l’interview en nous parlant de toi. Comment es-tu tombé dans le webdesign et l’intégration web ? Es-tu un autodidacte où tu as suivi une formation professionnelle ?
Bonjour, Brunot Morgan. J’ai commencé à travailler pour la presse en tant qu’infographiste PAO en 1993. J’ai fais beaucoup de mise en page avec des logiciels comme XPress, InDesign ou encore Illustrator. J’ai également eu l’occasion de retoucher beaucoup de photos avec Photoshop après les avoir scannées ; beaucoup de détourage aussi. Au tournant des années 2000, je me suis dit que je pourrais mettre ces compétences au service du web : il s’agit aussi de faire de la mise en page même si les outils et les contraintes sont différents.
Qu’est ce qu’il t’a amené à créer ton propre blog et à te lancer dans le blogging ?
J’avais fais une première tentative de blogging en 2003 mais je n’avait pas d’objectif rédactionnel et au final ce que je disais n’était pas vraiment intéressant. En 2005, j’ai rencontré plein de gens cool dans la boite où je travaillais et qui tenaient chacun un blog ou presque. J’ai commencé à les lire et je me suis pris au jeu en ouvrant un blog sur http://br1o.wordpress.com, à mon tour, pour voir.
Ensuite, j’ai commencé à écrire des billets sur le http://www.blogdesbois.fr et voyant que mes articles étaient un peu lus, j’ai décidé de me lancer en solo avec css4design.com sur un Dotclear en juin 2006.
Tu es l’éditeur de plusieurs sites n’est-ce pas ? Depuis combien de temps maintenant ?
J’écris principalement sur https://4design.xyz et j’ai deux autres blogs que j’alimente de temps en temps. Un sur le blogging (https://4design.xyz/articles/mizukara-3615-mylife) depuis 2008 et un autre sur Javascript que j’ai lancé en décembre 2009 (https://4design.xyz/articles/javascript-webdesign). J’ai également un autre petit blog à tendance littéraire dans lequel je stocke de vieux textes écrits au millénaire dernier pour la plupart (http://zeug.me).
Quand tu réalises un design pour un site, quelles sont les étapes que mènes ton projet et quelles importances y apportes tu ?
Je commence par m’imprégner des différents contenus pour avoir une idée du découpage du site. Je travaille ensuite sur Illustrator pour chercher une ambiance graphique que je paufine petit à petit. Voir Quelques notes sur la conception d’une charte graphique pour des informations plus détaillées.
Y a-t-il des conseils que tu pourrais donner pour éviter les erreurs les plus courantes lors de la réalisation d’un site ? Que ce soit au niveau du design ou de l’intégration ?
L’erreur la plus courante et la plus grave à mon sens c’est de penser le design d’un site en évacuant les contenus pour se concentrer sur les effets visuels. Ces sites se caractérisent par un manque de clarté et de lisibilité. On dirait souvent que le graphiste à fait rentrer les textes dans les trous laissés entre deux effets graphiques. Sans parler des interlignages trop serrés qui nuisent gravement à la lisibilité et sont si simples à gérer correctement. Voir mon Manifeste pour un interlignage syndical minimum 😉
Quelles sont les langages et logiciels que tu utilises le plus pour tes projets ? Es-tu un addict de notepad++ ?
J’essaie de ne pas m’enfermer dans des habitudes, mais j’ai du mal à me passer d’Illustrator et de Photoshop pour la partie créa. Pour l’intégration, je suis plus ouvert et je teste régulièrement des nouveaux IDE. J’utilise régulièrement Notepad++ parallèlement à d’autres éditeurs comme Netbeans (depuis peu) ou Dreamweaver, Aptana, etc.
As-tu des projets en cours ou prévus ? Si ce n’est pas trop indiscret peut-être que tu pourrais nous en faire part.
Comme je viens de lancer js4design et que je continue à alimenter css4design régulièrement, je n’ai pas trop de temps pour lancer de nouveaux projets. Mais les idées ne manquent pas. J’ai notamment le nom de domaine wwwdesign.me dont j’aimerais bien faire quelque chose un jour.
Quels sont les blogs que tu préfères lire ?
Je suis environ 1000 flux RSS depuis Google Reader, c’est donc difficile de faire un choix. Mais bon, je vais jouer le jeu en donnant la liste des derniers blog écris en français (sachant que les 3/4 de mes lectures proviennent de sites et blogs anglo-saxon) que j’apprécie et que j’ai lu dernièrement :
Mac ou PC, pourquoi ?
PC est moins cher et correspond à l’équipement de la très grande majorité des utilisateurs dans le monde, donc…
Quand tu n’es pas en train de blogger ou créer derrière ton ordinateur, qu’aimes tu faire ?
Je passe du temps avec ma femme et mon fils. Je joue beaucoup aux Kaplas, aux playmobiles et je me suis mis aux Gormitis depuis peu. Sinon, j’aime me balader et boire un café en ville.
Merci beaucoup pour cet interview. Pour conclure, quelles sont les conseils que tu donnerais à quelqu’un qui vient de commencer dans le blogging et/ou le webdesign ?
Pour le blogging, je conseille vraiment de ne pas se prendre la tête avec les listes du genre « 1001 astuces pour devenir un blogueur célèbre et influent » et faire exactement le contraire !
Pour le webdesign, je pense que chacun a sa façon d’aborder les choses, mais je dirais que l’important est de s’attacher aux détails. Ils font vraiment toute la différence entre un travail de qualité et le reste.
Merci d’avoir pensé à moi pour cette interview. A bientôt !

21 septembre 2010 sur WordPress Channel

Bonjour Bruno ! Merci à toi d’avoir accepté cette interview pour WordPress Channel. Pour commencer, pourrais-tu nous dire qui tu es en quelques mots pour nos lecteurs.
Je suis intégrateur HTML/CSS et Webdesigner depuis 2005 après avoir passé du temps en tant qu’infographiste print et formateur. Je m’occupe de https://4design.xyz dans lequel j’aborde les sujets liés au développement web en général avec une pensée particulière pour WordPress qui tient une place assez importante dans ma ligne éditoriale. Je m’intéresse également à Javascript avec https://4design.xyz/articles/javascript-webdesign.
Côté WordPress, j’ai https://4design.xyz/articles/wordpress-webdesign dans les cartons. Je voulais faire la même chose qu’avec js4design en direction de WordPress, mais il se trouve qu’il existe énormément de blogs sur ce créneau : je vais essayer d’y regrouper quelques thèmes WordPress quand j’en aurais le courage, à moins qu’une autre idée me vienne à l’esprit 😉
Tu es donc intégrateur Web… en quoi cela consiste précisément ?
Le métier d’intégrateur web consiste à traduire les besoins des clients en site web. Dans la phase de lancement d’un projet, il s’agit généralement de découper une maquette Photoshop pour la transformer en fichiers (HTML, CSS, images, script, etc.). A cette étape il faut s’assurer de la conformité du site web avec les standards afin de livrer un code propre, pérenne, évolutif et facilement indexable par les moteurs de recherche.
Lorsqu’on intervient sur un projet déjà lancé, c’est souvent pour faire des mises à jour, corriger des bugs, améliorer le code, optimiser le SEO, améliorer les performances d’affichage des pages, etc.
Quelles en sont les qualités requises ?
Ce métier demande deux qualités souvent contradictoire : faire attention aux détails tout en gardant une vue d’ensemble du projet. En matière de développement web la curiosité n’est pas un vilain défaut, bien au contraire : il faut sans cesse se tenir au courant des nouvelles pratiques et voir comment on peut les intégrer dans les projets en cours ou à venir.
Selon les entreprises, l’intégrateur se situe entre le graphisme et le développement : il doit savoir dialoguer avec les deux, les mettre d’accord et savoir défendre son point de vue (qui est en réalité celui du client final, c’est-à-dire le visiteur). C’est souvent lui qui repère et doit corriger les problèmes liés à l’ergonomie qui ont la fâcheuse habitude d’apparaitre à ce moment.
Parlons à présent de la plateforme WordPress. A quand remonte ta première expérience ?
(comment en as-tu entendu parlé, adopté du premier coup ou délaissé dans un premier temps, etc.)
J’ai lancé css4design en juin 2006 sur la plate-forme Dotclear et j’ai switché environ un an plus tard pour WordPress qui à l’époque évoluait plus rapidement, avec tout ce qui va avec en terme de développement des ressources disponibles (tutoriels, plugins). Ceci dit, j’utilisais déjà WordPress.com depuis fin 2005 et j’avais eu l’occasion de me rendre compte des qualités du back-office.
Tu utilises donc WordPress au quotidien. Quels en sont tes principaux usages ?
J’utilise WordPress à titre personnel pour mes différents blogs et j’ai eu l’occasion d’utiliser ce CMS dans le cadre de prestations de création de sites web pour des clients tels que PME, associations ou particuliers, lorsque je travaillais en freelance.
Curieusement, j’ai rarement utilisé WordPress en entreprise (ni aucun autre CMS, d’ailleurs) : j’ai presque toujours travaillé sur des développements « maison » en relation étroite avec des graphistes et des développeurs.
WordPress 3.0 a apporté son lot de nouveautés dont les custom post types, les menus de navigation et bien plus encore… ton avis sur cette mise à jour ?
Pour tout dire, je n’ai pas encore eu l’occasion de mettre en place les Custom Post Types ou les Menus de navigation, mais je me suis tenu au courant de l’évolution de ces nouvelles fonctionnalités bien avant la sortie officielle de la version 3.0. qui sont une vraie « tuerie » 😉 C’est ce qu’il manquait à WordPress pour entrer officiellement dans le monde des CMS, sans avoir à rougir devant les mastodontes du marché que sont Drupal, Joomla et consorts.
Qu’attends-tu de WordPress pour ces prochaines années ?
J’aimerais que l’équipe chargée du développement fasse une pause sur les fonctionnalités (les plugins sont là pour ça) pour s’attaquer au moteur lui-même : uniformiser les fonctions (dénomination, ordre des arguments, etc.), dépoussiérer les parties du code qui datent et pourquoi pas, passer au tout objet pour faire plaisir aux plus exigeants !
Ta principale contribution à la communauté WordPress ?
J’aime penser que mes articles sur WordPress font de moi un contributeur enthousiaste à défaut d’être régulier. Quand j’écris un billet, j’essaie toujours de voir si ce dont je parle peut être utile pour l’utilisateur de WordPress.
Quel message souhaiterais-tu adresser aux utilisateurs qui débutent avec WordPress ?
La première chose que l’on fait quand on débute, c’est de chercher des ressources. Mon message serait que chacun essaie de fournir des conseils à son tour lorsqu’il maitrise un peu le bouzin. Ne pas s’inquiéter de savoir si les sujets ont déjà été traités par quelqu’un d’autre : chaque lecteur est unique et peut être sensible à votre style ou votre manière d’expliquer les choses.
Merci de m’avoir donné la parole sur ce sujet qui me passionne et à bientôt !

27 mai 2010 sur Pixelboy

Qui êtes vous ?
Bonjour, je suis Bruno Bichet, marié, un enfant. J’ai commencé à travailler dans la presse en tant qu’infographiste PAO avant de me lancer dans le Web comme formateur et webdesigner / intégrateur web.
Pourquoi bloguez vous ?
Principalement pour structurer ma veille technologique sur les différentes facettes de mon métier et pour satisfaire mon goût pour l’écriture et le partage d’idées avec des personnes qui ont les mêmes centres d’intérêts.
Pour qui bloguez vous ?
Ca dépend des blogs : sur css4design.com et js4design.com, je m’adresse aux personnes qui travaillent dans la conception et le développement de sites web, tandis que br1o.fr est plutôt destiné aux utilisateurs des réseaux sociaux et du web 2.0 en général. Sujets sur lesquels j’essaie de prendre un peu de recul tout en m’amusant.
L’article dont vous êtes le plus/moins fier ?
Le plus. Sans hésitation, je citerais ma grosse grosse liste de 1 000 ressources sur le développement web et WordPress : https://4design.xyz/1000-ressources-pour-wordpress-et-le-developpement-web
Le moins. Un billet d’humeur répondant à un autre billet d’humeur, à cause de son niveau de trollitude élevé : https://4design.xyz/dites-wordpress-pas-weirdpress
Vous bloguez a temps plein ? Sinon, que faites vous à coté ?
J’essaie d’écrire un peu tous les jours et je ventile mes articles sur le blog le plus adapté, sans me contraindre à une régularité trop pesante. Par ailleurs, je suis à la recherche d’un poste de Chef de projet Web, de formateur TIC ou encore d’intégrateur HTML & CSS dans une entreprise dynamique, idéalement dans un secteur à fort contenu éditorial, mais je suis ouvert à d’autres propositions.
Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour l’avenir ?
Du travail et des lecteurs 😉
Des blogs à recommander ?
http://pioupioum.fr — Le bloc-note d’un développeur web
http://geekarlier.com — Parce que le troll, c’est sain !
http://css.mammouthland.net — Cultivons les standards
http://truffo.fr — Conception de sites web, CMS et accessibilité
http://www.simpleweb.fr — Simplifions l’internet
Autre chose à ajouter ?
Merci d’avoir pensé à moi pour cette interview.

20 avril 2011 sur le blog de CoreyGraphe

css4design qu’est-ce que c’est?
Ce blog est né un peu par hasard pour garder des traces des bouts de codes que j’utilisais dans mon travail. J’en ai ensuite profité pour garder des traces des sites que je trouvais sympa, puis une chose en amenant une autre, ce blog a fini par devenir une sorte de magazine sur tous les sujets liés au design web.
Est-ce que css4design intervient dans ton process de travail (autre que le blog)?
Oui, je m’en sers toujours pour retrouver des idées. Le fait d’écrire me permets de mieux mémoriser. Du coup, lorsque je veux comprendre quelque chose, je me documente et je prends des notes qui deviennent souvent des articles.
As-tu fait de réelles rencontres professionnelles grâce à ce blog?
De nombreuses personnes m’ont contacté pour des projets professionnels à partir du formulaire de contact. Le fait d’avoir un blog (ou au moins une présence active sur le web, comme Twitter, par exemple) permet de rencontrer beaucoup de monde lors des apéros web qui s’organisent régulièrement.
La visibilité (en dehors du plaisir d’avoir des « lecteurs ») est-ce important?
Oui. Je pense qu’il ne faut pas négliger la part d’ego qui existe en chacun de nous et qui réclame sa part de « gloire ». Il ne faut pas nier le fait que la visibilité permet de s’améliorer, d’être meilleur dans ce que l’on fait. Rien que pour ça, ça vaut le coup d’avoir de nombreux lecteurs 😉
Tes autres sources d’inspirations que le visuel dans ton graphisme (livres, musique, …)?
C’est difficile de savoir précisément d’où vient l’inspiration, mais j’ai remarqué que je trouvais de meilleures idées lorsque je sortais de chez moi. Rien de tel que de rencontrer des gens et discuter pour avoir des idées nouvelles. Je m’inspire beaucoup des fanzines que je trouve en sortant de chez moi que je feuillette en buvant un café.
Ton avis sur cette citation: « La pire chose pour un artiste est de s’entendre dire qu’ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent, j’ai toujours cru que les artistes étaient beaucoup plus créatifs si on leur disait ce qu’ils ne pouvaient pas faire. Il est plus facile de trouver des failles dans un mur que d’essayer de construire à partir de rien » (Peter Gabriel)
Ca me rappelle ma citation préférée : « L’art naît de contrainte, vit de lutte, meurt de liberté. » André Gide. Quand j’entends des remarques sur le fait que les contraintes techniques du web brident la créativité, je ne peux pas m’empêcher de penser à la rigidité du format A4 et à toutes les merveilles qu’on peut en tirer en terme de créations originales.
Y-a-t-il un petit blog ou un artiste/graphiste peu connu (que tu viens de découvrir par exemple) dont tu souhaiterais nous parler?
J’ai découvert il y a peu le blog serbigraphie.blogspot.com du collectif d’artistes « Serbigraphie », qui comme son nom l’indique plus ou moins, est un collectif franco-yougoslave de sérigraphie et de gravure. Les oeuvres présentées ne sont pas forcément toutes NSFW (No Safe For Work) mais dans le doute, mieux vaut éloigner les petits enfants de l’écran 😉

24 avril 2011 sur le blog de Pixevent

Quelle est la ligne directrice de votre blog ?
Bonjour Gautier et merci de me donner l’occasion de m’exprimer à propos de mon blog sur les CSS et le Webdesign,
La ligne directrice de css4design.com est de proposer des tutoriels, des articles de fond, des traductions ou des avis personnels sur le Webdesign en général et sur les questions liées à l’intégration HTML & CSS en particulier.
Depuis quand bloguez-vous ?
Ma première expérience de blog remonte à 2003 dans le cadre d’un « site personnel » toujours accessible à l’adresse http://infographiste.free.fr/newlabzone/ ^^. Fin 2005, j’ai ouvert un blog sur WordPress.com, puis je me suis lancé en 2006 dans la personnalisation d’un blog Dotclear sur un serveur mutualisé chez PHPNET.org.
Pouvez-vous parler un peu de vous, de votre parcours et comment vous en êtes venu a bloguer ?
Je me suis intéressé au web très tôt. Je m’en suis beaucoup servi pour trouver des ressources lorsque j’étais infographiste PAO et j’ai peu à peu appris à faire des sites web. Comme beaucoup, j’ai commencé à bloguer pour garder une trace des sites web que je visitais en ajoutant un bref commentaire. Puis, je me suis servi du blog pour noter des bouts de code HTML & CSS. De fil en aiguille, j’ai mis en place des tutoriels et des articles plus fouillés.
Si vous avez des influences ou des référents, quels sont-ils ?
Mes influences proviennent principalement de livres, qu’il s’agisse de ceux que je trouve dans ma bibliothèque personnelle ou à la bibliothèque municipale. Je m’inspire également des magazines en langues étrangères (pour me concentrer sur la forme), des affiches et des publicités qui m’entourent. Je me sers du web dans une optique plus utilitaire, plus technique. A certains moment, je passe plus de temps à publier des articles qu’à en lire et à d’autres moment c’est le contraire
Quel conseil donneriez-vous un un blogueur qui commence ?
Essayer de trouver son propre style et de partager ses connaissances au maximum tout en ménageant ses effets. Par exemple, je fais trop souvent l’erreur de vouloir tout mettre dans un seul billet, alors qu’il serait parfois préférable de faire durer le plaisir sur plusieurs articles. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut se forcer à publier souvent. Il vaut mieux passer du temps à se relire, à ajouter des informations à un article, plutôt que se précipiter sur le bouton « Publier ».

29 juin 2011 sur le blog des nouvelles technologies

Est-ce le moment d’adopter HTML5 ?
La question est double car il faut distinguer HTML5 (l’ensemble des API, le langage HTML propremement dit et les CSS3) et HTML 5 (avec un espace) qui ne concernerait que la partie du langage de balisage (même si en réalité, la nouvelle version ne possède pas de numéro de version). Je ne suis pas assez « expert » pour me prononcer sur l’ensemble des API’s proposées par HTML5 (file-api, geolocation, sql-database, etc). Je resterai donc concentré sur les balises HTML 5 avec un point rapide sur CSS3.
HTML 5
Il est non seulement possible mais souhaitable d’utiliser HTML 5 dès maintenant, pour une raison simple : le flux de production de la spécification en cours de rédaction a besoin que les utilisateurs testent tout ces beaux joujous que l’on voient en rêve en situation réelle. Rien que cela, justifie que l’on se penche sérieusement sur ces nouvelles balises. La deuxième raison est que HTML 5 fonctionne globalement bien dans les grandes lignes, alors pourquoi s’en priver.
La question de l’activation obligatoire de Javascript pour la reconnaissance des balises header, footer, section etc. est un problème, certes, mais qui peut être aisément contourné. Dans la pratique, on utilise rarement les balises toutes nues : on les enveloppe généralement avec un « container », pour appliquer des fonds distincts, pour pallier des problèmes de largeurs ou encore des impératifs de « floataison ».
Partant de ce constat, j’utilise une technique simple et efficace : la quasi totalité de mes balises issues de la nouvelle sémantique HTML 5 est enveloppée dans des bonnes vieilles balises div des familles auxquelles j’applique les propriétés width, float, etc. ; je réserve les padding, etc. aux asides, sections et autre footers. Javascript, n’est ainsi plus indispensable pour que la mise en page tienne le coup en son absence.
J’ai utilisé une grande partie de ces balises HTML5 dans mon thème WordPress Basics, accessible à l’adresse https://4design.xyz/articles/wordpress-webdesign qui — bien que perfectible — montre que HTML5 peut déjà être appliqué en « production ». En tout cas, l’absence de Javascript ne pose pas pas de problème particulier.
CSS3
Là encore, il y a peu de chose que l’on ne peut utiliser, à condition de bien connaitre les limites de la prise en charge par les navigateurs des propriétés que vous voulez utiliser. En fonction des projets et des budgets, il est désormais tout à fait possible de proposer des bords arrondis, des dégradés, des ombres portées sur les boites ou les textes, etc. uniquement en CSS3 sans passer par Photoshop, pour diminuer les allers-retours liés à la validation des maquettes, ce qui allège la facture et fluidifie les relations avec les clients 😉
En tout état de cause, je vous conseille l’excellent petit ouvrage CSS3 pour les webdesigners qui explique très bien comment utiliser les nouvelles propriétés CSS3 dans le cadre de l’amélioration progressive. Profitez-en pour lire le non moins excellent CSS avancées de Raphaël Goetter pour mieux connaitre les anciennes propriétés CSS que l’on peut désormais utiliser, maintenant que l’image de IE6 commence à s’estomper dans le lointain.
En bref
Le maitre-mot de tout ceci, tient en 4 lettre : TEST.
Quoique vous mettiez en place, prenez le temps de tester vous-même et plus important encore, de faire tester par les autres.
C’est la voie du moindre bug ^__^