Mesure d’audience : des mots-clefs au ClickRank

mesure-audience.png Pour savoir pourquoi et comment vous lisez mon blog, j’ai installé quatre scripts de mesure d’audience : Google Analytics, phpMyVisites, MyBlogLog et HitTail. Sans compter Webalizer… Ce billet est découpé en deux parties qui devaient faire chacune l’objet d’un article séparé. Or, les statistiques fournies par les outils présentés dans la partie Quatre outils de mesure d’audience sont utiles parce qu’elles fournissent des éléments objectifs et quantifiables pour faire évoluer un site : améliorer le design ou encore réorganiser les rubriques. Dans une optique de positionnement dans l’index de Google, les stats peuvent également contribuer à optimiser ce qui fait l’intérêt d’un site : son contenu. Attention à la longueur du billet qui pourrait heurter la sensibilité des plus jeunes !

Contrairement à ceux qui affichent un désintérêt suspect dès qu’on parle d’audience, les statistiques concernant la fréquentation de css4design m’intéressent beaucoup. D’abord, parce que vous le valez bien. De plus, la connaissance des pages que vous consultez le plus, les sites d’où vous venez, ou encore les requêtes que vous formulez pour arriver jusqu’à ce blog me donnent une idée sur vos motivations à me lire ou à rebondir ailleurs dès l’atterrissage… De toutes les données disponibles, le nombre de visites n’est peut-être pas le plus important, mais c’est celui que je consulte en premier 🙂

Le choix des mots en fonction des chiffres étudiés sera abordé dans la partie Quelques mots sur les moteurs de recherche et l’écriture pour Google. Un seul article, donc, vu que les deux sujets s’articulent plutôt bien : les choix rédactionnels dépendent de l’analyse en amont des données statistiques, de même que les chiffres dépendent étroitement de l’intérêt porté ou non au contenu par les visiteurs.

Comme un esprit Shadok peut aussi carburer au Cosmogol 999, je tiens à préciser d’emblée que certaines extravagations sur l’algorithme de Google, (clusters, ClicRank et autres suppositions) sont encore en version Bêta 🙂

Quatre outils de mesure d’audience


1. Google Analytics

Google Analytics vous indique comment les visiteurs ont trouvé votre site et décrit leur activité sur celui-ci. Vous pouvez ainsi concentrer vos ressources marketing sur les campagnes et les initiatives offrant le meilleur retour sur investissement et améliorer votre site afin d’augmenter le nombre de visiteurs.

Les rapports proposés par Google Analytics sont orientés marketing : quels sont les mots-clés qui amènent le plus grand nombre de visiteurs ? Quels sont ceux qui rapportent le plus ? Il est également possible de suivre le processus de cheminement des visiteurs en fixant un objectif de parcours (de la page d’accueil au panier en passant par la case abonnement à la newsletter, par exemple).

Pour autant, Google Analytics n’est pas réservé aux seuls sites marchands. Ses rapports donneront à l’administrateur web ou au dirigeant d’entreprise, une vision riche de la fréquentation de ses pages grâce à une quantité impressionnante de paramètres.

Après trois mois d’utilisation, je suis loin d’en avoir fait le tour.

google-analytics.png

Les plus

Outre la richesse des rapports et la beauté des graphiques en Flash (pratique pour agrandir la synthèse géographique), les données sont hébergées et calculées chez et par Google. Si vous deveniez Analytics Addict, l’utilisation intensive de l’outil ne pénaliserait pas les performances de votre hébergement. Intéressant si vous êtes mutualisé. En effet, à part le copié-collé du script dans template.php ou footer.php, il n’y a pas de base de données à créer.

Un script de tracking permet de suivre les liens sortants. Indispensable pour obtenir les données relatives aux liens qui mènent vers des fichiers, il peut s’avérer utile pour connaître les portes de sorties de votre site. Je précise toutefois qu’il faut mettre le script dans tous les liens, ce qui peut s’avérer fastidieux.

A cet égard, les fonctions chercher / remplacer de Dreamweaver donnent toute leur mesure dans ce genre de situation, contrairement à un environnement lourd comme Eclipse (troll inside, n’est-ce pas Gameplayer ?). Ca se soigne ? Oui, une bonne infusion de soluté de tracking de chez Mr Thanh à base d’XHRConnection, et hop ! c’est parti.

Pour finir avec les fleurs, le service est gratuit et localisé dans une dizaine de langues dont le français. Le support utilisateur est bien conçu (bien qu’en anglais), et vous pourrez poser des questions ou partager votre expérience avec d’autres utilisateurs dans le groupe de discussion. Pour finir, l’AnalyticsBlog vous tiendra informé de l’évolution du site et des dernières astuces pour mieux utiliser GA.

Les moins

Le fait que Google s’occupe de tout peut présenter plusieurs inconvénients : vous n’avez pas la maîtrise du système. Si un jour l’action GOOG chute et que le service s’arrête ou devient payant, il ne vous restera que les exports que vous avez bien évidemment effectuées depuis le début… En même temps, j’ai du mal à imaginer le web sans Google. Pas trop inquiet quand même.

Ensuite, les stats ne sont pas disponibles en tant réel. Les données sont mises à jour toutes les quatre heures. Bien évidemment, on n’est pas obligé d’appuyer sans arrêt sur F5 en attendant une visite. Par ailleurs, selon la rapidité de votre connexion, l’affichage des rapports peut prendre un certain temps.

Autre bémol qui justifie à mon avis l’installation d’un autre outil, c’est que certaines informations utiles sont absentes (cumul du temps passé sur l’ensemble des pages, referrer complets des pages qui mènent à votre site) ou éparpillées dans plusieurs rapports. Et puis, plusieurs avis valent mieux qu’un, car les chiffres sont souvent différents entre les différents systèmes.

2. phpMyVisites

phpMyVisites est un puissant logiciel gratuit et libre (licence GPL) de statistiques et de mesure d’audience de sites Internet. phpMyVisites donne de très nombreuses informations sur les visiteurs d’un site internet, les pages vues, le matériel utilisé, les moteurs de recherches et les mots clés, etc. L’interface est agréable et pratique, l’installation entièrement automatisée et très simple. Les statistiques proposées sont très complètes et proposent de nombreux graphiques. Le logiciel est traduit en plus de 30 langues !

L’installation de phpMyVisites nécessite la création d’une base de donnée MySQL pour fonctionner. Ensuite, un assistant vous accompagne efficacement jusqu’à la dernière étape de l’installation. Beaucoup plus simple qu’Analytics, cet outil se concentre sur l’essentiel (exit marketing et ROI).

La barre de navigation vous propose un menu qui va à l’essentiel :

phpmyvisites.png

Rapide et testé avec des montées en charge que je souhaite à tout le monde, phpMyVisites présente (dans une interface un peu cheap il faut bien le dire), les données sous forme de graphiques et de tableaux. J’apprécie particulièrement l’utilisation discrète et efficace des pouvoirs d’asynchronisation d’XMLHttpRequest : un clic sur un domaine Affluent, affiche toutes les URL du site qui vous envoient des visites en ne chargeant que le strict nécessaire.

Les plus

Vous gardez la maîtrise des données. En effet, les statistiques d’accès à votre site vous appartiennent et peuvent présenter un capital que vous pouvez avoir envie de protéger si vous travaillez dans un secteur concurrentiel ou simplement si vos graphiques de fréquentation restent désespérément plats et que vous ne voulez pas que ça se sache. De plus, et c’est son point fort, l’outil est intuitif et donne en quelques minutes une vision synthétique de la fréquentation de votre site.

La version 2.2 propose deux nouvelles fonctions : elle mouline vos stats en PDF ou les transforme en flux RSS. Depuis la version précédente vous pouviez les recevoir par courrier électronique.

Les moins

A part l’interface qui mériterait d’être repensée, ainsi que le nom qui date un peu… phpMyVisites est parfois pénible à utiliser avec DotClear car le CMS utilise des URL avec des dates séparées par des slash qui sont représentés comme autant de répertoires…

La consultation du nombre de fois où une page à été vue, donne l’image ci-contre.

pages-vues.png

Vous me direz que ce n’est peut-être pas la faute de phpMyVisites, mais bon, c’est parfois contre-productif comme système (il paraît que les URL ont changé dans DotClear 2). En même temps, ce défaut peut présenter un avantage car il classe d’emblée les résultats par année, par mois, puis par jour. Ce n’est peut-être pas un bug, mais une fonctionnalité, après tout 😉

3. MyBlogLog

Vous en savez probablement des tonnes au sujet de vos blogueurs favoris – ce qu’ils pensent à propos des sujets qu’ils abordent, peut-être en savez-vous un peu sur leur travail ou sur l’histoire de leur vie… vous pouvez même connaître la marque de dentifrice qu’ils utilisent. Mais que savez-vous à propos de toutes les autres personnes qui lisent leur blog ? Et combien en savent-ils sur vous ?

J’ai déjà écrit sur la dimension communautaire de MyBlogLog à plusieurs reprises. Je remercie Cyberien (pour attendre 😉 ) pour m’avoir rappelé que MyBlogLog proposait aussi un outil de mesure d’audience.

La version gratuite est limitée à dix entrées par rubrique : provenance des visiteurs, pages consultées et liens sortants. Le tout, affiché sur trois colonnes assez cheap. Et encore, il s’agit des données de la veille.

stats-mybloglog.png

Les chiffres du jour se bornent au total des colonnes vues précédemment. Une version Pro permet d’obtenir les statistiques sans limitation, mais je ne sais pas si la présentation est améliorée par rapport à la version gratuite.

Les plus

Si vous consultez souvent votre profil MyBlogLog pour savoir qui vous rend visite, vous apprécierez peut-être d’avoir quelques données statistiques sous les yeux. Surtout si votre but est de gérer la notoriété de votre blog et avoir une idée de sa fréquentation sur la même page. Je n’ai pas testé la version Pro. Si une bonne âme passait pas là pour nous éclairer,je suis preneur des retours d’expérience.

Les moins

Le script ralentit parfois le chargement complet de la page. Et si ce temps de chargement supplémentaire ne bloque pas le navigateur, il empêche le script lightbox.js de fonctionner correctement. En effet, l’utilisation de ce script conjointement avec prototype.js nécessite que la page soit totalement chargée.

4. HitTail

Révéler en temps-réel, les mots-clés les moins utilisés mais néanmoins prometteurs cachés dans la longue traine de la recherche naturelle. Nous vous suggérons ces termes qui, s’ils sont pris en compte, peuvent contribuer à booster la recherche naturelle pour votre site. C’est si simple.

HitTail fait référence à la théorie de la Longue Traine qui va à l’encontre de la théorie selon laquelle, par exemple, 10% seulement des titres musicaux seraient rentables et paieraient pour les autres, alors qu’il existe en réalité une demande pour chacun des 10 000 titres du catalogue.

Finalement, dans le gâteau, l’important, c’est les miettes ! HitTail a vu juste en proposant un ramasse-miettes parfumé à l’Ajax afin de valoriser les mots-clés qui ne paient pas de mine et qui en ont encore sous le pied.

HitTail propose d’analyser sous cet angle les mots-clés qui amènent des visiteurs sur votre site.

hittail.png

Your HitTail m’annonce tranquillement que le Top Ten des keywords ne représente que 14.4% de tout mon trafic lié aux moteurs de recherche.

Seach Hits liste ensuite les URL complètes et propose un lien pour reproduire la recherche. Et ça, c’est plutôt bien vu ! Il m’arrive de temps à autre de copier-coller des requêtes dans Google pour voir le contexte de la recherche effectué par l’internaute ainsi que la position de la page en question. Ce qui est plutôt ingrat, autant que HitTail s’en occupe (ne pas laisser faire à un humain le travail d’un robot et vice-versa).

Keywords donne les termes saisis, le moteur utilisé et le score lié au classement de la page.

Suggestions indique les mots-clefs qui ont une marge de progression en terme de trafic potentiel. Cet onglet est le plus mystérieux. C’est si simple ! nous dit-on, mais comment ça marche ?

La société a l’air branché sur tout ce qui touche à l’achat de mots-clés et travaille avec Amazon, GoTo, etc. On peut imaginer qu’elle accède à un index des mots-clés qui ont une certaine valeur sur le marché du CPC, et que parmi les termes issues de la recherche naturelle qui amènent déjà des visiteurs sur votre site, l’algorithme suggère ceux qui génèrent le plus de cash sur les réseaux de vente. C’est plutôt malin. Surtout si le service devient payant : les mots-clés seront vendus deux fois. Faut pas gâcher 😉

Un clic sur ces termes suggérés et hop ! dans l’onglet To Do pour traitement ultérieur. Dans l’exemple donné plus haut, si j’en crois HitTail, quelques billets à propos des outils ou des modes colorimétriques dans Photoshop, ou encore un tutoriel sur les balises meta et les motifs zébrés boosterait mon trafic. Evidemment, si en plus de ça, je transforme css4design en blog pour adultes, alors là, je ne vous en parle même pas 🙂

Les plus

C’est nouveaux, c’est puissant, c’est utile, c’est gratuit, ça sent bon l’Ajax. Le site contient une présentation du service qui est à mes yeux ce qui se fait de mieux dans le genre sobre et efficace. C’est grâce à ce genre de démo que les anglo-saxons ont vingt longueurs d’avance sur nous dans les nouvelles technologies… et le marketing !

Les moins

Le service risque de ne pas rester gratuit très longtemps.

Conclusion de la première partie

Il me paraît difficile de supprimer Google Analytics dont je n’ai pas encore fait le tour et qui contient la totalité des rapport de fréquentation de mon blog. Par ailleurs, Analytics est imbattable pour comparer des périodes entre elles : les fonctions de calendrier sont très bien étudiées.

En ce qui concerne phpMyVisites que j’ai installé en même temps qu’Analytics, je l’avais supprimé déjà une fois pendant un mois, pour le réinstaller le weekend dernier suite à la sortie de la version 2.2 avec les flux RSS. Et puis, il faut avouer que les stats en temps réel, c’est quand même plus sympa.

MyBlogLog est peut-être le moins indispensable, et s’il continue à ralentir l’affichage de mes pages…

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un outil de mesure d’audience au même titre que les autres, HitTail, s’il tient ses promesses, me semble carrément indispensable dans un contexte commercial et concurrentiel générant un gros volume de données en provenance des moteurs de recherche (voyages, musique, etc.) pour distinguer les pépites d’or charriées par la base de donnée de nos intentions.

Si vous voulez connaître un peu mieux la matière première dont sont fait les rapports d’audience, je vous conseille la lecture du Simpletons Guide to Web Server Analysis écrit par Bradford L. Barrett, l’auteur de l’outil Webalizer, installé souvent en même temps que le serveur web Apache, disponible sur le site collectif Mr Unix.

Prospective

Je pense revenir vers vous sur ce sujet avec d’autres outils dont notamment Spongestats qui existe comme plugin pour Dotclear. En attendant, vous pouvez prendre de l’avance en jetant un oeil sur la démo en live.

Si vous utilisez d’autres outils d’analyse de logs et que vous voulez en faire profiter les autres, sentez-vous libre de me faire parvenir les URL qui vont bien ou carrément un texte (mais là, je rêve un peu, non ?) décrivant votre expérience de l’outil en question en respectant la charte d’écriture de ce blog : du vécu (ça intéresse bien les visiteurs), les fonctions que vous utilisez le plus (inutile d’ennuyer les autres avec des fonctions que vous n’utilisez pas vous-même), un brin de légèreté (certains lecteurs rentrent peut-être d’un travail harassant 😉 ).

Quelques mots sur les moteurs de recherche et l’écriture pour Google


Des statistiques, des chiffres, des pourcentages, c’est bien tout ça, mais maintenant, on fait quoi, avec ? Il ne s’agit évidemment pas de s’extasier ou de pleurer devant ses rapports en restant les bras croisés.

L’analyse des mots-clés en provenance des aiguilleurs du réseau en dit autant sur les intentions des internautes que sur le contenu de votre site ! Et ceci dans un double mouvement qui se renforce : plus votre contenu colle à la formulation des demandes des internautes, et plus ces derniers auront des occasions de vous lire. C’est bête comme choux, mais pas si facile à réaliser 😉

Comme des poissons dans l’eau

J’espère ne choquer personne, mais il m’arrive de considérer les visiteurs potentiels comme des bancs de poissons à la recherche de nourriture. Le contenu des billets est semblable à l’asticot qui gigote au bout de l’hameçon. Chacun sait qu’on n’attrape pas tous les poissons avec le même appât. Et que l’eau dans laquelle on lance la ligne, n’abrite pas les mêmes espèces. En fonction de la thématique globale du site et des sujets abordés dans les billets, on parvient à intéresser certaines espèces ou pas.

Il peut arriver aussi que les aiguilleurs du net se prennent le 12″ dans le tapis et fassent un peu n’importe quoi. A ce sujet, des blogueuses et des blogueurs font assez régulièrement état des mots-clés farfelus, voire criminels qui errent comme des fantômes dans une maison étrangère.

Ce que parler veut dire

Si votre site est spécialisé, vous aurez des chances d’être vu par les moteurs de recherche. Ceux-ci accorderont au contenu de vos pages une attention particulière à condition que vous accordiez la même lors de l’écriture de vos articles. L’emploi de termes spécifiques et d’expressions du métier au lieu d’un vocabulaire passe-partout peut vous propulser très haut sur la scène googlienne.

Ce qui ne doit pas vous faire oublier que beaucoup de visiteurs interrogent peut-être justement les moteurs pour apprendre le jargon du métier. Pour cette raison, je relis souvent mes billets en me mettant à la place des visiteurs. J’imagine les mots ou les phrases qu’ils pourraient utiliser. Il s’agit de trouver le juste équilibre entre l’emploi de termes ésotériques et de formules toutes faites.

Contrairement à ce que l’on pense souvent, la répétition d’un même terme dans la page n’a pas d’effet positif. Au contraire : évitez autant que possible les répétitions et privilégiez l’emploi de synonyme. Vous élargirez le diamètre de l’entonnoir. Mais attention au goulet d’étranglement : il ne sert pas à grand chose d’avoir des visiteurs qui resteront au plus 20 secondes sur votre site. Un lecteur déçu et c’est dix de perdus.

Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt

Le première fois que j’ai regardé les mots-clés en provenance des moteurs de recherche de Google, je me suis dit : tiens, c’est marrant, tout le monde cherche à faire du design liquide, puis plus tard se sont ajouté ceux qui voulait des informations sur l’opacité et les effets de transparence, puis sur les pieds de page toujours en bas.

Aujourd’hui une bonne part des requêtes qui mènent sur ce blog concerne le détourage et les sélections dans Photoshop, etc. Vous l’avez compris : je ne regardais pas la lune, mais mon doigt. C’est comme des cercles concentriques : plus les sujets d’une même thématique globale sont nombreux et plus vous aurez de chance de correspondre aux requêtes qui fusent dans le cyberespace.

En tout cas, c’est très net : la diversification apportée par le billet sur le détourage dans Photoshop a provoquée une très nette augmentation des moteurs comme Yahoo!, MSN, Club Internet, AllTheWeb, AltaVista (si, si, je vous assure…) qui n’apparaissait pour ainsi dire jamais dans mes stats avant.

J’y vois le signe que Google est un outil fait principalement par des geeks qui semblent soigner particulièrement les thèmes liés au web 😉 En revanche, malgré mes billets concernant le web 2.0 et les réseaux sociaux, rien à l’horizon ni chez Google ni chez les autres. Ce qui me fait pencher pour l’existence de clusters thématiques.

Un algal, des algos ?

Le deuxième enseignement de l’analyse des statistiques, c’est que les résultats retournés par Google semblent utiliser des algorithmes différents selon le nombre de terme contenus dans la requête.

Pour un ou deux termes génériques, les sites qui apparaissent dans les premières pages semblent bénéficier d’un traitement de faveur en fonction de l’ancienneté surtout (date de création du domaine), et de leur popularité (PageRank).

Google fonctionne comme si les requêtes étaient ventilées dans des clusters thématiques (développement web, voyage, sexe, divertissement, etc.) à l’intérieur desquels certains sites seraient considérés comme proposant un contenu de référence. (TrustRank ?).

De ce point de vue, écrire un article au lieu de deux n’est peut-être pas très judicieux. Dans quel cluster Google va-t-il placer celui-ci : dans les outils de mesure d’audience et autres données statistiques ? ou bien dans les thèmes liés aux mots-clefs, au SEO, au référencement ou à l’écriture pour le web ? Just wait and see

Veuillez formuler votre requête ?

Dans certains cas, un thesaurus élargit d’office la requête. Ainsi, j’ai vu de mes propres yeux la requête détourer un visage, mettre en évidence le terme détourage dans les résultats. Etonnant, non ? Mais jugez plutôt :

resultat-google.png

Vous avez peut-être remarqué la convention de nommage des images : ici detourage-flou-gaussien-8.jpg fait clairement référence au contenu des illustrations qui autrement restent hermétiques pour les moteurs de recherche.

Pour info, le dossier qui les contient s’appelle detourage-photoshop. Tout celà concourt à propulser la page en question à la 7ème position sur un total de 13 200 résultats. Et cela, moins de trois jours après la publication de l’article !

Pourtant, cette requête est plutôt large. Idem pour intégrateur xhtml. Mon blog apparaît en 1re position sur 58 600 résultats, mais semble disparaître avec la requête intégrateur html (700 000 résultats). Mais là, c’est sûrement le rapport de 1 à 12 qui m’est défavorable.

Néanmoins, toujours motivé, je mets parfois le terme html pas trop loin d’intégrateur en espérant que Google fasse le rapprochement… C’est en quelque sorte du mini cloaking puisque je ne fait pas de html, mais du xhtml ^__^v

De l’influence de l’ancienneté et du PageRank

A partir de deux ou trois termes et plus, le contenu reprend la main sur l’ancienneté et le PageRank (à prendre avec des pincettes quand même), et là, c’est surtout la présence et la proximité de tout ou partie des termes demandés qui fait le classement. Il semblerait que la fraicheur de l’information disponible soit ici favorisée au détriment parfois de sites plus qualifié installés de longue date.

Mais c’est peut-être plus la conséquence de la forte croissance des blogs en particulier et du web en général : il faut bien que les moteurs fassent de la place pour les petits nouveaux 😉

Le poids des mots, le choc des photos

Si le choix des mots et le poids des photos est important, il convient d’être pinailleur quand il s’agit des titres H1, H2, H3… et carrément parano pour le titre de l’article, surtout s’il se retrouve – et je vous le conseille fortement – dans la balise meta=title et dans la balise meta = description !

(Petite parenthèse : la plupart des CMS donnent la possibilité de choisir le titre qui compose l’URL de la page. A la place de monsite.com/?article=1, on peut choisir une URL de type monsite.com/titre-de-l-article, ce qui est plus clair pour Google et pour le visiteur qui a une information supplémentaire sur le lien.

Dans DotClear ou WordPress, on peut choisir les termes qui vont composer cette URL : ne vous gênez pas pour modifier la proposition par défaut en gardant une certaine cohérence entre le titre de l’article et son adresse sur le réseau !).

Des invités triés sur le mot-clé volet

Pour cet article, j’ai tenté de faire preuve d’empathie envers des profils de visiteurs assez différents :

  • Ceux qui analysent leurs statistiques,
  • Les gens du marketing, toujours à l’affût d’une information liée à l’audience,
  • Les geeks, toujours intéressés par un terme qui se termine par Rank 😉
  • Ceux qui utilisent DotClear ou WordPress,
  • Ceux qui rédigent des articles pour le web en général,
  • Et ceux qui cherchent des rédacteurs en particulier…

Si vous ne faites pas partie d’une ou plusieurs de ces catégories, c’est sûrement dû à un bug dans la matrice…

Le mot-clé mots-clefs par l’exemple

Parmi tous les termes éligibles pour capter un flux de visiteurs potentiels, j’ai comparé les différentes possibilités dans Google lui-même pour avoir une idée du marché potentiel d’un mot en fonction du nombre de résultats retournés et de la diversité des sites retourné par le moteur.

A cet égart, l’orthographe a son importance. Le terme mot-clé, par exemple, a plusieurs acceptions parmi lesquelles il faudra trancher au moins pour le titre :

  • mot-clé,
  • mots-clé,
  • mots-clés,
  • mot-clef,
  • mots-clef
  • ou mots-clefs ?

Après réflexion, j’ai choisi mots-clefs qui renvoie dix fois moins de résultats que mots-clés. Ce qui me donnera sans doute plus de chances d’être positionné dans les premières pages et de gagner ainsi en crédibilité sur le choix des mots-clés. D’autant plus que dans mots-clefs on trouve mots-cle. On verra bien assez tôt si j’ai vu juste. A vaincre sans baril péril, on triomphe sans boire gloire.

Le ClickRank

The hyperlink was a vote in the search-driven Internet. Now I’m dependent on a new currency – human action. The click is much more potent than the existence of a link.

Tout le monde ou presque connait le PageRank, mais il pourrait bientôt être remplacé ou relégué au fond de la classe par des paramètres autrement plus précis et sûr (le genre que même les méchants pirates experts en SEO auraient du mal à dealer with).

En effet, Google pourrait par exemple, tenir compte du nombre de fois où un résultat fait l’objet d’un clic sur une requête donnée en enregistrant le contexte sémantique.

On pourrait considérer cela comme une extension du vote représenté par les backlinks (ou liens entrants) vis à vis du site vers lequel ils pointent. Grosso modo cela reprendrait le principe des digg-like : un clic sur un résultat = un vote.

Matt Mc Alister s’interroge sur le remplacement du PageRank par le ClickRank. En tout état de cause, Google a la possibilité d’améliorer encore ses résultats et de garder longtemps encore l’avantage.

Notamment, en utilisant les données d’Analytics et des Webmaster Tools, pour déterminer toujours plus de critères d’évaluation d’une URL ou d’un site en entier au regard d’une requête donnée en prenant en compte le nombre de pages vues sur un site, le temps passés sur ses pages, le nombre de clics effectués, etc.

En bref

Tout ce que Google peut enregistrer grâce à nous, n’a pas finit de lui donner un avantage intellectuel et économique vertigineux. Ce sujet semble inépuisable, mais ce n’est pas mon cas. Je laisse cette conclusion ouverte, et la fin de ce billet en version bêta, c’est-à-dire destinée à s’enrichir avec vos retours d’expériences sur le sujet. Stay tuned and mind the gap!