Twitter : Signal social, microblogging et moblogging

Ce que je fais sur Twitter ? Dans la série je suis un garçon influençable, en voici la preuve : comme tout le monde, j’ai entendu parler de Twitter qui permet de laisser des traces de ce qu’on est en train de faire. Ce site se situe à à mi-chemin entre le microblogging , le moblogging et le signal social. Votre status est visible par tous sur la page d’accueil de Twitter pour participer au Zeitgeist ; par vos amis pour garder le contact ; ou bien encore sous la forme d’un widget à placer sur un blog pour permettre à vos lecteurs de suivre votre vie quotidienne… ou pas. C’est vous qui écrivez, c’est vous qui choisissez !

Ce que je fais sur Twitter ?

Je trouvais l’idée sympathique, mais sans plus. Jusqu’à ce que je lise le billet de Vinch. Et hop ! me voilà sur Twitter. Je lis, je m’inscris, et je suis là, à choisir une couleur de fond pas trop criarde pour le widget Flash.

Comment ça marche ?

L’inscription terminée, je commence à tester. Le site affiche mon avatar, mon pseudo (avec un lien vers ma page publique), mon status (ce que je suis en train de faire), et le temps passé depuis mon dernier gazouillis (c’est comme ça que l’on peut traduire Twitter).

Mes amis et moi sur Twitter

Vinch sur Twitter Sur le widget Flash, il ne reste plus que le status. Deux flèches permettent d’afficher les status précédents et suivants. Le tout dans un petit bloc ni beau ni moche dont on peut choisir la couleur.

J’allais passer sans m’en rendre compte du côté obscur, quand je suis tombé sur la version brute de fonderie du widget : un honnête Javascript à copier-coller où je veux.

Pour résumer, le script splitte le texte du status et le temps passé depuis ma dernière utilisation, puis écrit le résultat avec innerHTML dans deux balises span qu’il suffit de styler – ou de changer !

Pour ma part, j’ai utilisé la balise blockquote pour l’affichage du status que je considère comme une citation, et une balise p pour le temps passé depuis la dernière mise à jour.

L’affichage du temps est réalisé par le script (simple copié-collé), de sorte que j’ai pu le personnaliser. J’aurais pu tout aussi bien le supprimer, mais il ne serait rien resté du concept Twitter déjà minimaliste 😉

J’ai été agréablement surpris par l’absence totale de publicité sur cette version Low Tech : on dirait vraiment que c’est moi qui l’ai fait 😉

Affichage de mon twitter sur mon blog

En revanche, je suis moins satisfait par les temps de réponse du script qui ont tendance à ralentir le chargement de la page de temps à autre.

Pourquoi ça marche ?

Le succès grandissant de Twitter et le buzz énorme sur le service ont provoqué moult réactions plus ou moins favorables aux gazouilleurs. Twitter divise la blogosphère :

  • Une grande partie trouve que ça ne sert strictement à rien, et qu’il est même indécent d’étaler sa vie quotidienne dans ce qu’elle a de plus banale ou triviale. A ceux-là, je rappellerais seulement le slogan qui accompagna la Twingo en son temps : à nous d’inventer la vie qui va avec… Et toc 😉
  • Beaucoup trouvent ça inutile donc indispensable. Ce sont souvent des blogueurs qui relayent l’information sans trop s’engager eux-mêmes. Mais au moins ne dénigrent-ils pas un service qu’ils n’ont pas vraiment testé…
  • D’autres encore, dont je suis, essaient de comprendre le phénomène de l’intérieur tout en s’amusant 🙂
  • Et enfin, une majorité de blogueurs ou non-blogueurs trouvent dans Twitter le moyen de diversifier encore plus les moyens de communication pour rester en contact avec leur tribu. Ce qui est l’objectif premier du site.
  • etc.

C’est pas tout de l’installer, mais je fais quoi avec ?

Pour l’instant, parmi toutes les utilisations possibles, je n’ai pas encore vraiment choisi : 140 caractères c’est court (à peu près la taille d’un SMS). En même temps, ça peut être motivant de faire passer un message en si peu de lettres :

  • Mon humeur du moment (mais je doute que ça intéresse du monde),
  • Ce que je suis en train de faire (idem),
  • Des Haikus (tiens pourquoi pas),
  • Des citations (idem),
  • Le site que je suis en train de visiter (pas bête),
  • Le bon plan de derrière les fagot (idem),
  • De l’auto-promotion (ouééééé, noooooon),

Finalement les idées ne manquent pas. Si de votre côté vous voulez rallonger la liste, n’hésitez pas à squatter les commentaires.

Trucs et astuces pour Twitter tranquille

Il est possible de faire des liens. Mais comme tous les caractères sont comptés il ne reste pas beaucoup de place pour le corps du message. J’utilise donc tinyurl qui échange mes longues URL contre des plus courtes. C’est toujours ça de gagné.

Je peux Twitter de partout…

Outre l’interface du site lui-même, il existe une extension Firefox très astucieuse pour twitter tout en surfant. Par ailleurs, en activant l’option idoine sur le site, et en invitant le contact twitter@twitter.com, je peux utiliser mes 140 caractères sur GTalk ! Malgré tout, je pense rester sur l’interface du site car l’affichage du nombre de caractères restants lors de la saisie est une aide précieuse quand on a tendance à déborder…

… mais pas sur Internet Explorer

En vérifiant mon Twitter sur IE6, je me suis rendu compte qu’il ne gazouillait pas. En attendant de régler le problème, j’ai copié-collé le code HTML résultant du script en ciblant le dernier de la classe via les commentaires conditionnels, et j’ai mis deux citations en attendant.

Un éco-système riche et innovant

Twitter a inspiré des initiatives nombreuses et parfois étonnantes :

  • twittervision propose une carte du monde affichant en temps réel les utilisateurs en train de gazouiller. C’est assez bluffant : la carte se déplace sous vos yeux (en 1280 x 1024) et affiche une infobulle à l’endroit où le Twitterer twitte.
  • Le moteur de recherche twitterment affiche les résultats sur deux colonnes. La première affiche les gazouillis associés à votre mot-clé, et la seconde fournit des indications statistiques sur la tendance horaire ou journalière d’apparition du mot-clé, une carte Google (inaccessible à l’heure où j’écris), et quelques mots-clés en relation avec le vôtre pour élargir votre recherche.Vous pourrez aussi comparer la fréquence d’apparition de deux mots-clés. Deux nuages de tags vous renseigneront sur les termes qui montent et ceux qui descendent pour avoir une idée du Zeitgeist Twitterien.
  • Pour mettre un peu de sémantique dans cette joyeuse anarchie, Gorka Julio propose de mettre en place un nanoformat pour Twitter sur une page wikispaces. En voilà une idée qu’elle est bonne ! Je dirais même que c’est le genre d’idée qui, si elle marche et si le phénomène Twitter continue sur sa lancée, pourrait permettre de structurer le web. Save the web, save Twitter ? Pourquoi pas 🙂

C’est pas tout mais faut y aller, maintenant !

Maintenant que le vin est tiré, il faut le boire. Je verrais bien à l’usage quoi faire de Twitter. Certainement un mélange de tout ce que j’ai évoqué plus haut.

Reste la dimension « sociale » de Twitter que je découvre à peine et que je vous invite à découvrir vous aussi : Twitter, c’est trop bien pour que seuls les ados en profitent.

Pour conclure, voici quelques liens de blogueurs qui parlent de Twitter

Ils sont plutôt favorables :

Ils sont plutôt contre :