Veille technologique et stratégique : les flux RSS dans l’entreprise 2.0

Je lisais tranquillement le billet comment partager les blogs que vous lisez quand je me suis dit, que non, finalement Netvibes et ses univers impitoyables n’étaient pas l’idéal pour organiser la veille technologique dans l’entreprise. D’une part parce que l’idéal est presque atteint par Google Reader, et d’autre part, parce que la plupart du temps, ce que j’entends (c’est-à-dire ce que je lis sur Twitter) c’est que Netvibes est encore trop lent pour faire partie des solutions que l’on peut proposer sans risque à un client.

Netvibes vs Google Reader ?

Certains diront que Netvibes est plus complet que Google Reader. Soit. Mais si l’on se concentre sur la lecture des flux RSS, il n’y a pas photo : Netvibes est loin derrière. Les univers ? Google Reader propose une fonction de liste de billets partagés d’une simplicité et d’une efficacité redoutable : chaque billet ainsi partagé rejoint une page publique dont on aura qu’à distribuer l’adresse.

Vous me voyez venir ? Il suffit de récupérer le flux de chaque page publique produite par les collaborateurs (que l’on classera dans un dossier « Veille externe », par exemple), pour avoir sous le coude tous les articles que nos bien-aimés collègues nous auront gentiment mis de côté.

Cela implique une organisation, ne serait-ce pour récupérer l’ensemble des flux RSS des pages partagées dans l’entreprise, ce qui semble à première vue aller à l’encontre de la mode qui consiste à désorganiser les organisations au motif qu’un bazar vaudrait mille cathédrâles 😉

Le problème des univers Netvibes, c’est que l’on partage des flux. Or dans une optique de productivité dans l’entreprise, il est préférable de partager des billets sélectionnés pour leur intérêt, plutôt qu’un flux dont on ne lira pas tout, et peut-être même pas les articles les plus intéressants à cause du bruit.

Toutefois, à l’usage, Netvibes présente un intérêt non négligeable lorsque le nombre de flux n’est pas trop important et j’aime bien la possibilité de regrouper des bloc-notes, des todo-list, des boites mail et tout les Widgets qui peuvent agrémenter le quotidien toujours chargé du Workaholic 😉

Conclusion

A mon humble avis, s’il est bon que l’organisation laisse le champs libre à ses salariés en général, il faut s’assurer que les détails sont cadrés avec soin. On parle beaucoup de veille technologique et stratégique et tout le monde en «fait», mais j’ai le sentiment que ça reste une pratique individuelle qui ne profite pas à l’organisation, faute de cadrage assumé et de méthode.