Débat — Fin des blogs vs fin des commentaires

L’article Blogues et commentaires : un mal vraiment nécessaire ? est une très bonne contre-analyse de Michael Carpentier de l’article Le phénomène blogue tire à sa fin de Nelson Dumais que j’avais évoqué il y a peu. Pour résumer, deux journalistes font part de leur désintérêt pour leur blog à cause des commentaires abusifs ou sans intérêt qui semblent être le lot commun à de nombreux grands blogs généralistes. Les blogs spécialisés recueillant des commentaires d’une qualité supérieure.

Michael Carpentier passe ensuite en revue l’évolution de la diffusion de l’information :

  • Les contraintes de rareté (on ne peut pas aligner des millions de magazines dans les kiosques à journaux) alliées au coût de la matérialité nécessaire pour diffuser une information sous forme imprimée à plusieurs milliers de lecteurs ont réservé l’édition aux professionnels.
  • Avec l’arrivée d’internet et des blogs, chacun est à la fois éditeur et commentateur au point qu’une grande partie des lecteurs atteint un point de saturation neuronale. Pourtant, il n’y a pas de fatalité : on est saturé d’information parce qu’on le veux bien !

Pour faire court, la facilité de publication a entrainé la multiplication des sources d’information sans que la qualité soit toujours la norme d’une part, mais surtout, sans que la qualité de la participation, tant vantée un peu partout dès qu’il s’agit de montrer la supériorité des blogs sur les médias traditionnels, soit au rendez-vous, d’autre part !

Michael Carpentier détaille ensuite les raisons qui font que les commentaires sont de piètre qualité sur les grands blogs généralistes et cherche les moyens de remonter la pente pour conclure que si 1% des lecteurs laissent des commentaires (dont une grande part sans intérêt), il ne faut pas oublier les 99% restants qui lisent les blogs avec intérêt sans pour autant avoir envie de participer.

A l’avenir, les blogs généralistes devront-ils supprimer les commentaires ou trouver un moyen de les modérer fortement pour éviter les dérives éditoriales ?