Quel tarif pour un thème WordPress ?

C’est une question récurrente : mais combien coûte un thème WordPress ? A cette question simple, je voudrais apporter quelques éléments de réflexion, vu qu’une réponse toute faite ne saurait être juste. Pour commencer, je trouve qu’il règne une certaine hypocrisie sur la formation des prix dans le Webdesign. Il semble normal — lorsqu’on achète une voiture ou une machine à laver — de donner des indices sur le budget que l’on est prêt à consacrer. Dans le Web Design (et sans doute dans les prestations de services en général), la question du budget semble taboue. J’ai même parfois l’impression que les clients potentiels ne se posent pas la question, comme si l’on vendait du vent ; pourtant, livrer un site Web correspondant aux besoins du client n’est pas une mince affaire et demande beaucoup de travail, y compris en utilisant un CMS comme WordPress.

5 étapes pour concevoir un thème WordPress

La création d’un thème pour le CMS WordPress se décompose idéalement en cinq étapes :

  1. Recueil des besoins — Réception d’un email expliquant le contexte de la demande ou document plus complexe en plusieurs partie (cf. cahier des charges).
  2. Récapitulatif des besoins — Envoi d’un email précisant ce qui sera effectivement vendu, en tenant compte du périmètre des fonctionnalités retenues (document à faire valider avant d’attaquer le point n°3).
  3. Conception de la charte graphique —  Il s’agit de formaliser graphiquement les besoins du client (à cette étape, il a versé 30% de la commande) en présentant une ou plusieurs pistes graphiques selon ce qui aura été défini à l’étape précédente. Notez que le nombre de proposition est souvent lié avec l’importance du budget alloué (document à faire valider avant d’attaquer le point n°4).
  4. Intégration Web (HTML, CSS & jQuery) — Lorsque la charte graphique est acceptée et que les BAT sont OK, il est temps de transmuter le design réalisé sous Photoshop dans un format lisible par les navigateurs, à moins que l’on décide de travailler directement dans le navigateur.
  5. Mise en place des fonctions WordPress — Affichage des billets et autres éléments constitutifs du blog ou du site Web (ne soyons pas sectaire).

A cela, il faut ajouter les allers-retours pour les modifications (corrections, changements, etc.) qui sont chronophages. Vous l’aurez compris : la mise en place d’un thème WordPress ne diffère en rien de la mise en place d’un site Web dynamique ! La seule différence, c’est le point n°5 qui permet de faire l’économie de la partie PHP/MySQL : les équipes de WordPress ont déjà fait ce travail de développement.

L’intérêt d’utiliser WordPress pour son site Web ou son blog, c’est de pouvoir profiter de l’étendue des fonctionnalités proposées par ce CMS, sans compter la qualité du Back Office accessible aux utilisateurs les moins avertis. On peut dire que WordPress est l’ami développeur PHP/MySQL qui travaille gratuitement, ou presque.

Toutefois, et sans vouloir relancer la polémique pour savoir si l’on peut parler de développement WordPress, il faut savoir que l’API de WordPress ne vient pas s’intégrer toute seule dans la maquette. Il faut un minimum de connaissances en développement Web (PHP, MySQL) pour mettre en place un thème WordPress un peu complexe. Et il est normal que le tarif en tienne compte.

Un thème, des Templates ?

J’allais oublier. Maintenant que nous avons en tête toutes les étapes nécessaires, il faut encore prendre en compte le fait qu’un thème WordPress est composé de plusieurs Templates (modèles de page) selon les besoins exprimés à l’étape n°1 et retenus à l’étape n°2.

Ceci dit, un thème peut se composer d’un seul modèle de page (index.php) pour accueillir l’ensemble des contextes d’affichage (catégories, tags, recherche, articles seul, page 404, images, etc.). Le thème par défaut comporte plus de 10 Templates. Le tarif tiendra évidemment compte à la fois du nombre de Templates et des différences qu’ils présentent entre eux.

Et les extensions ?

Qui dit WordPress, dit extension. Il est rare d’installer WordPress sans passer par le menu Extensions. Celles-ci peuvent nécessiter des réglages de configuration plus ou moins complexes. Certaines nécessitent de mettre les mains dans les Templates et les fichiers CSS pour adapter le code HTML produit en sortie à votre charte graphique toute neuve.

Combien ça coooûûûte !

cf. point n°1 et lire 8 exemples de tarifs pour l’intégration de votre site WordPress d’après la méthode des Personas