Comme de toute manières c’est les watts qu’elle préfère, nous sommes partis pour Pluton pour monter le volume et faire connaissance avec les habitants. Ils ont, parait-il, une drôle de tête.
En arrivant, j’ai vu un kariboo à travers le hublot. Dans sa démarche rien ne trahissait son état d’esprit. Sur Pluton, les kariboos pratiquent toutes sortes d’activités mais pas le bronzage. Car Pluton est très éloignée du soleil. Nous-mêmes ne l’avons découverte que récemment en discutant avec un agent de voyage. Mais les kariboos sont habitués.
Ce qui ne les a pas empêché pas de ressentir une pointe de jalousie quand nous sommes sortis tout bronzés de la machine. Au début, nous ne comprenions pas leur réaction, puisqu’ils ont des poils longs ! Cette incompréhension dura une semaine. Au début, il nous suffisait de rentrer dans notre appartement pour laisser libre court à nos réflexions sur les traits de caractère de tel ou tel Kariboo. Puis nous avons fait partie du paysage et nous avons enfin approché notre premier kariboo des montagnes.
Sur Pluton, la gravité est très faible, alors, les Kariboos et les montagnes sont très grands. Ce qui explique que nous étions fatigués en arrivant sur leur territoire. Ces kariboos nous ont fait un peu peur. Il faut dire qu’ils ne ressemblent en rien aux caribous qu’on connaît sur Terre. Beaucoup se tenaient debout.
Je ne sais vraiment pas qui leur a donné ce nom. Entre eux, ils se nomment les Karoobeï. Mais à cause de leur accent, on ne comprend pas toujours ce qu’ils disent, ce qui a été souvent la cause de malentendus parfois rigolos, mais le plus souvent on ignorait jusqu’à la nature du quiproquo. D’ailleurs les Kariboos ne connaisse même pas ce mot. Ce qui pour eux est surement un avantage. Car sur Pluton on a rarement le temps de penser aux erreurs d’interprétation. A cause du froid on est obligé de courir tout le temps.