Entreprenautes : quand les mots ont des propriétaires…

On connaissait les logiciels propriétaires, voici maintenant les mots qui ont des propriétaires ! Bien sûr, je n’ignore pas que les marques sont des mots qui sont déposés et avec lesquels on ne fait pas ce que l’on veut. Mais dans l’affaire des entreprenautes, nous nous trouvons — à mon humble avis — à la lisière de quelque chose de flou et de pas très net…

Le terme entreprenaute, qui est entré dans le dictionnaire en 1999 comme mot-valise à mi-chemin entre entrepreneur et internaute et qui retourne environ 274 000 résultats sur Google rien que pour les pages françaises, ne pourrait plus être utilisé sans précaution à l’avenir.

En effet, un margoulin une société a mandaté un avocat pour poursuivre les auteurs du blog Les entreprenautes associés et leur demander — outre la suppression du blog et des liens s’y rappportant — 15 000€ de dommages et intérêts…

J’espère que le législateur a prévu un bout de code pour permettre la libre-expression parce que sinon, ça va être difficile de s’exprimer sur quoi que se soit, s’il faut passer du temps et de l’argent à vérifier que les mots que l’on emploie n’ont pas de propriétaire.

En attendant, une partie de la blogosphère n’entend pas laisser deux de ses membres seuls face à l’adversité :

• Nowhere Else,
• Jacques Froissant,
• The Flying Monkey Circus,
• Befaure,
• Aboneobio,
• Al-kanz,
• 42stores,
• Van Proosdij,
• Ozibao,
• Et plein d’autres…