Le gourou de l’utilisabilité, de l’ergonomie et du design web (au sens d’architecture web) Jakob Nielsen nous propose de réfléchir sur le web 2.0 du point de vue des fonctionnalités et de leur adéquation avec les besoins et les attentes de l’utilisateur. Voici un rapide résumé de son alertbox.
Ajax, interfaces riches, mashups, web social et User Generated Content ajoutent souvent plus de complexité qu’ils n’offrent de solution. Ce web 2.0 détourne les ressources graphiques et prouve (une fois encore) que le ramage ne se rapporte pas toujours au plumage :
- Ajax et les interfaces riches : trop de complexité,
- Réseaux sociaux et User Generated Content : trop peu d’utilisateurs,
- Mashups : confusion des marques,
- Modèle économique basé sur la publicité : bulle 2.0,
- Sites web qui « déchirent » : non-représentatifs des sites commerciaux.
En bref
Ajoutez une pincée de fonction web 2.0, mais concentrez-vous sur le coeur de votre service ! Pour nous guider, Jakob propose de doser l’infusion des fonctionnalités web 2.0 en fonction des différentes sortes d’expérience utilisateur :
- Information, marketing (corporate, gouvernemental ou associatif) : 10%,
- E-commerce : 20%,
- Médias : 30%,
- Intranets : 40%,
- Applications web : 50%.
c’est toujours le contenu d’un site qui permet à celui-ci de durer dans la durée.
car une fois passé le côté « hype » de la nouveauté, si le service n’apporte rien de nouveau, il peut très vite retourné dans l’oubli d’où il est sorti…
J. Nielsen nous invite à la tempérance, à la retenu. On ne peut qu’être d’accord avec cela; l’important est le contenu et non pas les « bling-bling » qui font souvent office de « cache-sexe ».
Dans l’idéal, la forme ne devrait-elle pas sublimer le fond, le mettre en valeur et non s’y substituer ?
@loïc m. c’est clair, je ne compte plus le nbre de sites que j’ai laisser tombé comme ça 😉
@fredmac : oui, tu es dans le vrai… j’ai l’impression que dès qu’une fonction à la sauce 2.0 est implantée dans un site, il est difficile de ne pas le faire savoir en en faisant un peu trop au niveau du graphisme.
Certainement un défaut de jeunesse du web 2.0 qui aura disparut dans la version 2.1 😉
Les sites web qui « déchirent » et les applis web 2.0 complexes et hype ont des avantages certains pour les agences qui les vendent :
– il est plus facile d’impressionner un client et de gagner un pitch avec un projet qui fait appel à ces technos
– elles gonflent le prix de développement par rapport à un site plus classique
Bonjour Bruno,
En même temps si tu écoutais Jacob, on aurait encore partout des liens bleus 😀
Il est un peu vieux jeu, mais bon, l’objectif n’est-il pas qu’un maximum de liens présents sur un site deviennent violet (mauve) ? 😉
Faudrait d’abord qu’il m’explique en quoi son horrible site est plus clair qu’un autre : http://www.useit.com/alertbox/web-2.html
Par contre là dessus il a sans doute raison 😀 :
« on the Web, most people are bozos and not worth listening to » (« sur le web, la plupart des gens sont des crétins, indignes du moindre interêt »)
@alex > la seule chose qui est perfectible sur ses billet, c’est l’interlignage, parce que pour le coup, les valeurs par défaut sont vraiment un défaut 😀
Concernant les « bozos », je trouve dommage qu’il n’éprouve pas plus de respect pour les clients finaux des entreprises qu’il conseille… Mais bon, personne n’est parfait 😉