Nouveau classement de 200 blogs francophones

Christophe Druaux de ouinon.net a sélectionné 200 blogs francophones en fonction du nombre de commentaires que leurs billets suscitent et de leur rythme de publication. L’objectif étant de proposer non seulement un classement des blogs pris en compte, mais aussi une cartographie du lectorat qui est souvent le grand absent des classements traditionnels. L’auteur a fouillé dans les listes de liens présentes sur les blogs, sur les sites des chaines de télévision, ainsi que dans les classements et autres aggrégateurs spécialisés. Au final, sur les 3 000 blogs visités seuls 670 ont été mesurés pour en garder 200 ! Soit un mois de travail à temps plein !

Quelques enseignements chiffrés

Parmi les observations de l’auteur, il existe non seulement diverses familles de blogueurs regroupées par thématiques ou affinités, mais aussi et surtout, diverses familles de lecteurs qui se mélangent rarement, chaque lectorat alimentant un groupe de blogs. Ce lectorat se disperse dans six grandes catégories de blogs : grand public, initiés, féminin, jeune, culturel, commercial.

Par ailleurs, l’auteur a pris la peine de réaliser des statistiques selon 16 critères différents pour chacun des blogs (sexe de l’auteur, nombre de commentaires, thématiques, plate-formes, date de création, etc.). Parmi ces chiffres, j’ai retenu plus particulièrement le fait qu’environ 22.5% des blogs sont collectifs, que 41.5% sont tenus par des personnes de sexe féminin et que 42% sont rédigés sous un pseudonyme. Concernant les plate-formes de blog utilisées, WordPress est en tête, suivi de près par Canalblog et Dotclear.

Pour finir, il est intéressant de constater que si les blogs d’initiés représentent 28% des résultats, le lectorat féminin est juste derrière avec 27%, suivi par le grand public (20.5%), le culturel (13%), le commercial (6.5%) et la jeunesse (5%) dont faible score s’explique par le fait que les skyblogs n’ont pas été intégrés à l’étude (plus d’un milliard de commentaires, ça calme 😉 ).

Encore un classement ?

Oui, mais un classement dont les critères changent par rapport à ceux qui prennent en compte le nombre de liens présents dans les billets comme Technorati ou Wikio.

Toutefois, une lecture attentive des résultats montre vite les limites de l’exercice. En effet, on retrouve de nombreux blogs déjà présents dans les autres classements (même si ce n’est plus aux premières loges) : normal, a priori puisqu’un blog bien classé sur Technorati ou Wikio a plus de chance de faire aussi partie des blogs ayant le plus d’audience, et partant, d’avoir un nombre de commentaires plus élevé que la moyenne.

La vérité est ailleurs

Il manque peut-être le ratio nombre de visite / nombre de commentaires pour juger de la pertinence des critères pris en compte. Un blog très bien être en bonne place sur Wikio et avoir une autorité de bon aloi sur Technorati avec une audience au ras de paquerettes sur Tout le monde en blogue, ce qui peut se ressentir sur le nombre de commentaires.

Au final, ce qui est mesuré dans ce classement, c’est peut-être le nombre de blogs dont les lecteurs ne sont pas également blogueurs ! Parce qu’autrement, nul doute que le nombre de commentaires se traduirait aussi en backlinks ! Et les blogs concernés apparaitraient sur les autres classements… Je me risquerais même à dire que si tous les commentateurs étaient blogueurs ils laisseraient peut-être moins de commentaires… Enfin, j’dis ça, j’dis rien 😉

Bref, le classement ultime n’est pas encore là, pourtant les éléments existent mais sont dispersés sur la toile : autorité Technorati avec un zeste d’AlexaRank couplé avec la position sur Wikio pour la vision francophone, nombre de commentaires avec ouinon (faudrait penser à automatiser le comptage 😉 ) et nombre de visiteurs uniques avec TLMEB.

Pour conclure

Nul doute que ces données sauront être appréciées à leur juste valeur par les régies publicitaires toujours friandes de classements, d’autant que celui-ci peut générer de la valeur : les blogs qui en font partie semblent cumuler audience et visiteurs motivés. Si l’auteur du classement veut monétiser le temps passé, il y a peut-être une voie de ce côté 😉