« Si le client veut qu’on prenne en compte IE6, il faudra qu’il paie pour ça » via @fran6. C’est clair, c’est net, mais un peu court (en même temps en 140 caractères, difficile de développer). Ca fait longtemps que pour les développeurs et les intégrateurs web, IE6 est comme une écharde qui n’arrête pas de s’infecter ou plutôt comme le dit Microsoft lui-même : «Surfer avec Internet Explorer 6, c’est comme boire du lait périmé depuis 9 ans». Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Développement front-end ?
Oui, ça veut dire Javascript. Mais ça fait longtemps que les bibliothèques Javascript comme jQuery ont bouché les nids de poule qui se trouvaient sur la voie du développement Cross-Browsers. Rien que ce terme parait désuet aujourd’hui, alors qu’il était le Sésame ouvre-toi pour trouver du Javascript compatible avec plusieurs navigateurs il y a quelques années.
Intégration web ?
Oui, ça veut dire mise en page avec HTML et CSS. Mais ça fait longtemps que les Frameworks CSS ont nivelé la voie, au prix de quelques déclarations spécifiques que l’on peut facilement cacher sous le tapis des commentaires conditionnels !
Graphisme ?
Oui, ça veut dire transparence, coins arrondis, dégradés, ombres portées, etc. Mais ça fait longtemps que… Nan, je plaisante. Pour le coup, c’est assez récent et le tempo correspond pile-poil à l’arrivée en fanfare de CSS3, ce qui a aiguisé les appétits.
Alors oui, c’est assez rageant de constater que tous ces beaux joujoux que l’on voit en rêve ne fonctionneront pas Internet Explorer, y compris jusqu’à la version 8 pour certaines propriétés !
La faute à l’iPhone et à l’iPad (troll=’on’) ?
Je soupçonne Apple d’être la cause de tout ce remue-ménage. Les graphistes qui travaillent généralement sur des machines Apple ont toujours trouvé dommage de ne pas pouvoir faire bénéficier leurs créations d’un environnement graphique à la hauteur de leur talent, comme ils en ont l’habitude avec Safari sur un écran chatoyant de plus de 25 pouces. Jusqu’à l’arrivée de l’iPhone et maintenant de l’iPad, ils s’étaient fait une raison, mais aujourd’hui la tentation est grande d’envoyer paitre les mauvais navigateurs.
Photoshop ou CSS3 ?
On parle de plus en plus de design dans le navigateur (cf. mon tutoriel paru dans le magazine Web Design), ce qui est une bonne chose. Mais cette tendance ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. En effet, il est très, mais alors très rare que les fantaisies graphiques des .psd que j’ai eu l’occasion de découper jusqu’à présent aient pu se satisfaire des propriétés CSS3. Cela voudrait dire que le graphiste ne s’est pas cassé la tête pour concevoir ses bords arrondis, ses dégradés, ses ombres portées ou ses dégradés dont le rendu reste perfectible, sans compter les différences d’affichage selon les navigateurs.
Faire payer quoi en plus, exactement ?
Ce qui m’étonne souvent, c’est qu’en général ceux qui tiennent ce discours sont des travailleurs indépendants, libres de fixer leur prix. De mon temps, on fixait les tarifs en fonction du temps passé, multiplié par le tarif horaire… Il suffirait peut-être de revenir aux fondamentaux 😉 Les problèmes liés à IE6 ne sont pas tant des problèmes de développeurs ou d’intégrateurs, mais le signe que le cahier des charges n’a pas été bien défini et que le devis a passé sous silence les contraintes Cross Browsers.
Le bonheur est dans le cahier des charges
Ce que je trouverais assez smart, c’est d’ajouter une ligne dans le devis pour proposer une remise de xx% pour inciter le client à ne pas prendre en compte IE6 dans tout ou partie du développement de son site. On pourrait par exemple fixer ce pourcentage en fonction du nombre d’utilisateurs surfant avec IE6 dans le secteur d’activité du client, genre 15% de IE6 dans les stats, 15% de remise !
Ie6 caylemal… mais de la à faire payer un supplément je trouve cela facile voir abusif. En tant que webdesigner cela va de soi et sans supplément, il faut juste le prévoir.
J’avoue que je ne sais pas trop quoi répondre… Personnellement, je passe toujours une bonne journée à rendre un site dégradé de manière progressive pour IE6, et je le compte dans mon devis. Mais c’est inclus d’entrée de jeu dans mon devis global. Depuis Avril, la mise en conformité avec IE6 et uniquement via une dégradation progressive est proposée mais séparée du devis principal. Comme ça, je n’ai pas besoin de le faire à chaque fois.
Maintenant, pour ce qui est de CSS3, création de maquettes dans le navigateur, de Safari et compagnie, bé ça ne concerne pas IE6 donc… Comme je ne propose qu’une version « adaptée », le problème ne se pose pas vraiment…
Mais de toute façon, si je peux, j’évite IE6. On est maintenant tombé sous la barre des 5%, donc faut pas non plus exagérer !! ^^
Chez nous, on fait comme tout le monde : on propose un tableau de prise en charge progressive selon les générations de navigateurs. Et on accepte que des différences surviennent sur les anciennes versions.
http://www.alsacreations.fr/documents/support-navigateurs.pdf
Selon tes besoins et tes clients, à toi de voir quelles différences sont acceptables sur telle génération.
A partir de là, il faut choisir une stratégie pour que les mauvais élèves ne soient pas trop pénalisés quand-même : soit des bidouilles javascript, soit d’anciennes techniques de design (découpages multiples d’images, imbrications multiples de div), soit on accepte les choses en tolérant qu’un coin puisse être carré sur IE.
En tant qu’agence, on explique à nos clients qu’à l’heure actuelle, on gagne 50% de temps à utiliser les techniques actuelles… et que du coup s’il veut un rendu au pixel près sur un navigateur dinosaure, ça risque de lui coûter bien plus cher.
Pour notre dernier gros projet j’avais fais 2 chiffrages pour l’intégration, le premier sans support d’IE6 et le second avec (1 semaine de travail en plus).
Au final le client a pris le premier chiffrage et on a juste mis un message d’avertissement pour les gens qui venaient sur le site avec IE6. Le client était content, moi aussi 🙂
A l’époque il restait ~15% d’IE6, aujourd’hui il en reste ~3% (du moins sur nos sites), il va sans dire que maintenant la question ne se pose même plus…
J’aime beaucoup l’idée de la remise ie6 😉
Et si l’astuce ne consistait pas à « remplacer » dans l’offre les compatibilités avec les vieux navigateurs par une compatibilité accrue avec les smartphones ou les Ipad ? (pris en charge des évènements doigts, accéléromètres, accès GPS, etc).
Le choix est donné au client de satisfaire les derniers ringards ou les plus à la pointe (il peut choisir les deux, mais peut être que le fait de voir ces deux propositions côte à côte va le faire choisir la bonne).
La solution que j’ai choisie est d’annoncer que sur IE6, le contenu sera accessible, mais non conforme à la charte graphique. Et selon l’interlocuteur je dis même « il s’affichera intégralement, mais ça sera moche. De toutes façons le malheureux utilisateur d’IE6 a l’habitude, il veut juste pouvoir lire les textes ou visualiser les images ».
Aujourd’hui les utilisateurs d’IE6 sont des employés de grosses firmes qui trainent à mettre à jour leur système d’information, ils ont autre chose à la maison !(ou alors il on un PC 468 DX)
Oui, après tout, même Microsoft dit que ce navigateur est obsolète. Autant s’habituer à ne plus proposer ce service, quitte à faire d’autres prestations : il faudra bien s’habituer un jour à l’absence d’IE6 sur le marché (il ne va pas vous manquer à vous ?) .
Une alternative plus communautaire à Paypal : Flattr 🙂
Bonjour,
Je suis très étonné de vos % d’internautes utilisant IE6 ! !!
moi j’ai encore environ 8% sur IE6……
J’ai 3.66% du total pour IE6 (IE=20.9% du total et IE6=17.52% des IE).
Navigation essentiellement domestique : dans ce secteur, pas la peine de prendre des pincettes.
Si je devais le refaire dans le même secteur, je ne proposerai pas ce service.
IE6 est une véritable plaie et j’aime beaucoup la citation «Surfer avec Internet Explorer 6, c’est comme boire du lait périmé depuis 9 ans» 🙂 Le taux d’utilisation de cette version d’IE n’encourage heureusement plus à se décarcasser autant pour lui.
On pourrait par exemple fixer ce pourcentage en fonction du nombre d’utilisateurs surfant avec IE6.
=> Marrante l’idée, ça pourrait être bien vu par le client. Mais le prix se fixerait en fonction des visiteurs, et non du travail passé sur la réalisation, ça, ça passerait moins !
Pour ce qui est de la compatibilité IE6 de toute façon, on va bientôt ne plus en entendre parler. Si on devait s’en préoccuper encore en 2009, je pense que c’est vraiment en train de changer aujourd’hui. Même les grandes entreprises embourbées dans de la bureaucratie administrative ont eu le temps de passer au moins à IE7 🙂 Plus les sites ne supportent plus IE6, plus les gens râlent, donc plus les mises à jour s’effectuent, donc moins les sites ne supportent IE6, et ainsi de suite. Dans deux trois ans, ça frôlera peut-être le 0%…
Effectivement, je ne comprends pas pourquoi, cettes personnes sont encore sur un tel navigateur. Les alternatives sont nombreuses: firefox, chrome, opéra etc…. Essayez en un, vous l’adopterez aussi tot.
Je suis le premier a m’acharner pour rendre tous les sites compatibles IE6.
Mais bon chaque jour qui passe et il devient de moins en moins utilisé donc je crois que je vais arreter de me casser la tete avec ce navigateur.
Effectivement je pense que ie6 est obsolète et qu’il faut mieux se concentrer sur les autres naviguateur…
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IE6 est obsolète .. depuis des années et je pense qu’à l’heure actuelle il n’y a plus grand monde qui s’en soucie. Par pitié allez voir ce qui se passe chez Mozilla, Opera, Safari, et Chrome. Nous sommes à l’époque des CSS3 des images transparentes… Même IE8 est dépassé et comporte des bog concernant le Javascript, les Z-index et donne du fil à retordre à tous les développeurs qui travaillent eux sur Firefox. Alors que diable allez faire dans cette galère ?