L’intégration HTML & CSS «Pixel Perfect» est une prestation en voie de [développement] [disparition] ?

Les claviers ont crépité la semaine dernière autour du rendu des maquettes Photoshop au pixel près. En relisant les billets et les commentaires, j’ai finis par me demander de quoi on parlait exactement. Lorsque l’intégrateur web reçoit un PSD (qui a déjà été validé, donc) à découper, il se se pose généralement pas la question : il prend une longue inspiration, se remémore quelques épisodes de Dexter et commence à découper sa maquette bien proprement.

Intégration HTML & CSS des maquettes Photoshop au pixel près

Je reviens rapidement sur la question du rendu identique des maquettes quelque soit le navigateur. Je pense que tout le monde est d’accord pour reconnaitre que les standards ont encore une marge de progression et que les spécifications CSS3 et HTML5 prendront du temps avant d’être validées et implémentées correctement dans au moins deux navigateurs. En attendant, il faut bien faire avec l’existant. Est-ce à dire qu’il faut faire son deuil du rendu unique dans tous les navigateurs ?

Standards du Web vs. Standards du Print

Julien Dubedout @mariejulien vient d’écrire un article très intéressant sur le rendu au pixel près des maquettes dans les différents navigateurs. Il explique son point de vue sur certaines différences de rendu de certaines propriétés qui ne sont pas { acceptables | logiques | normales } ; elles proviennent d’un standard qui — par définition — devrait garantir un affichage identique d’une même propriété sous tous les navigateurs. L’argumentation est rigoureuse et l’analyse est fine ; je partage une grande partie des points abordés par Julien que je résume rapidement ainsi :

Et si Photoshop permettait de tester des maquettes fluides ?

Si c’était possible techniquement, est-ce qu’on s’amuserait à faire des rendus différents pour le plaisir ? Réponse : NON. Cette interrogation de @mariejulien suite à la publication de l’article Les sites web doivent-ils s’afficher exactement de la même manière dans chaque navigateur ? et cette réponse lapidaire se poursuivent par la réflexion suivante : la norme est donc bien d’avoir un contenu identique, et le reste n’est qu’argument fallacieux à une impossibilité technique. Question à laquelle j’ai répondu en bottant un peu en touche en disant que le monde de l’imprimé et du web ne répondaient pas aux même lois de la physique.

Les sites web doivent-ils s’afficher exactement de la même manière dans chaque navigateur?

Cette question récurrente est un peu le serpent de mer du webdesign et de l’intégration web. Elle provient à l’origine d’une application sans discernement du flux de production PAO à des projets web qui n’ont pas les mêmes problématiques à résoudre. En PAO, il est impossible de dire au client que sa brochure imprimée aura un nombre de colonnes différent selon les lecteurs ou que la belle typo qu’il a déjà sur sa carte de visite ne passera pas à l’impression. C’est ainsi qu’est né le mythe du rendu des maquettes Photoshop au pixel près. Et pour cause : une fois que l’on a fait signer le BAT au client, on a les mains liées. Difficile de lui expliquer ensuite pourquoi son site ne ressemble à rien sur le PC de sa secrétaire qui utilise IE6. Et c’est normal du point de vue du client qui a bien raison de se moquer des problèmes existentiels des ouvriers qui travaillent à fond de cale 🙂

Maqetta — Editeur HTML5 / Javascript en ligne ou à emporter

Maqetta est un éditeur HTML5 open source lancé par IBM sous l’égide de la fondation Dojo. Cet éditeur existe en deux parfums : une version en ligne en mode Saas et un logiciel de 42,7 Mo à télécharger sur son poste de travail. La version en ligne est déjà très intéressante : l’ajout des contrôles jQuery UI s’effectue par glissé-déposé et l’interface est suffisamment WYSIWYG pour voir les Menus à onglets (Tabs) ou les Menus en accordéons (Accordions) fonctionner pour de vrai. On peut passer à volonté du mode «Design» au code «Source» ou avoir les deux à l’écran, horizontalement ou verticalement.

Utiliser les rôles ARIA à la place des identifiants CSS

Les rôles ARIA sont des attributs que l’on ajoute aux balises HTML dans certaines zones du document pour préciser leur fonction. Ces attributs permettent aux différentes technologies d’assistance pour les personnes en situation de handicap de se repérer dans votre document. Dans cet article nous verrons comment nous pouvons remplacer l’attribut id par les rôles ARIA lorsqu’il s’agit d’accéder aux éléments pour les styler avec CSS.

display: table et display: table-cell pour faire une mise en page web ?

Après la lecture du livre CSS avancées — Vers CSS3 et HTML5, je me suis amusé avec les propriétés de rendu en tableau avec CSS (à partir de la page 122 pour ceux qui ont l’ouvrage sous les yeux). Pour m’entrainer à utiliser ces nouvelles propriétés comprises par tous les navigateurs modernes et à partir de IE8 pour Internet Explorer, je me suis fixé comme objectif de réaliser une mise en page du type de ce que l’on fait généralement à base de `float: left` et de `margin-right` pour obtenir des colonnes séparées par des gouttières. Bref, du classique de chez classique.

Quelques notes sur les fonctions de l’intégrateur web et de l’intégratrice web

Parmi les nombreux intervenants dans la chaine de production des métiers de l’internet, l’intégrateur web est sans doute celui qui se cherche le plus. C’est le «vilain petit canard» de l’Open Space. Souvent coincé entre les graphistes et les développeurs web, il peut se sentir à l’étroit. Placé au bout de la chaine, de nombreuses erreurs de conception faites en amont lui tombent dessus, à commencer par les délais. Le retro-planning donne souvent l’impression d’avoir zappé le temps nécessaire à «l’intégration». Pourtant, l’intégrateur HTML & CSS est une ressource précieuse que toute entreprise sérieuse devrait valoriser. C’est le garant de la qualité globale du site mis en ligne, du respect de la charte graphique à l’expérience utilisateur en terme de performance d’affichage des pages.