Petit clin d’oeil à l’ami LeGizz qui continue sa série sur les mauvaises habitudes des blogueurs avec un billet sur l’amour immodéré du blogueur pour les classements comme Wikio, Alexa, Technorati, le PageRank de Google, etc. Si je partage aujourd’hui globalement le point de vue selon lequel le contenu doit prendre le contrôle de nos pensées, je pense qu’avoir le nez dans le guidon n’est pas forcément une mauvaise chose dans les mois qui suivent le lancement d’un blog.
Les classements — aussi imparfaits et critiquables qu’ils puissent être — sont un feedback essentiel sur le travail du blogueur et sont complémentaires d’autres indicateurs comme le nombre de visites, de commentaires ou de backlinks. Tous ces éléments constituent une sorte de récompense et il n’y a rien de honteux à les apprécier pour ce qu’ils sont.
Il est courant de comparer l’addiction des blogueurs pour leur blog à une forme de masturbation (intellectuelle). C’est un terme qui revient souvent et il m’a semblé important de jeter un oeil sur wikipédia pour voir ce qu’il en retourne :
On qualifie parfois de masturbation intellectuelle une activité de l’esprit qu’on ne considère pas comme féconde (le choix de ce terme découle donc de raisons évidentes) soit en réalisations, soit en idées nouvelles. Le terme possède actuellement une connotation péjorative qui doit sans doute plus à quelque mépris de l’activité intellectuelle non « rentable » (et qui tourne en quelque sorte à vide) qu’aux anciens interdits sexuels.
Il est évident que le seul fait de regarder ses statistiques ne sert à rien. En revanche, il me semble difficile de faire progresser un blog (ou n’importe qu’elle autre activité) sans disposer d’indicateurs que l’on consulte régulièrement pour voir si le travail que l’on fourni va dans la bonne direction ou s’il est nécessaire de redresser le tir ou simplement d’améliorer le bouzin 😉
Bien sûr, le temps passant, on est généralement moins accros aux stats car on acquiert une certaine expérience des différents paramètres importants dans la vie de son blog :
- Par exemple, au début du lancement de mon blog sur l’intégration html et css, je faisais surtout attention aux mots-clés qui m’apportaient des visites.
- Ensuite, j’ai consacré plus de temps pour connaitre les sites pourvoyeurs de traffic.
- Aujourd’hui, je suis beaucoup plus détaché des statistiques et je m’aperçoit que je passe plus de temps à tisser des liens plus personnels avec un certains nombre d’acteurs de la blogosphère.
Finalement, bloguer, c’est communiquer, et la communication est quand même bien plus vivante en face à face, même si elle est moins précise et travaillée qu’à l’écrit.