Deux mots sur le graphisme, le design et l’ergonomie des sites web

Dans le monde de la création d’objet destiné au monde réel, le designer a l’habitude d’intégrer l’ergonomie dès le début de sa démarche créative. Il n’y parvient pas à tout les coups, mais toujours est-il que le but ultime de tout jeune designer est de créer un objet adapté à l’usage et à l’usager.

Cette quête de l’ergonomie (et de l’économie de moyen) est aussi présente dès les premières années d’étude d’architecture :  les espaces de vie doivent répondre à des normes strictes et tenir compte de contraintes indépassables comme les mensurations du corps humains ou les lois de la gravité.

Dans les Arts graphiques en revanche, c’est autre chose. Nombreux sont les graphistes qui balaient d’un revers de la main toutes considérations pratiques au motif qu’elles entravent un soi-disant « génie créatif ». Pour attirer l’attention, il faudrait faire preuve d’audace, chambouler les codes graphiques : détournement, collage… L’esprit contestataire de Mai 68 est encore bien présent dans les arts graphiques alors qu’il ne reste souvent qu’esthétique dans la musique.

Le graphiste est un rebel. C’est pour celà qu’il se méfie de Jakob Nielsen (à supposer qu’il en ait entendu parler) dont le discours vise à uniformiser les services en ligne autour de bonnes pratiques validées par moults tests in vivo et in vitro sur les utilisateurs… pour les utilisateurs.