En attendant que les métiers qui composent le flux de production web se stabilisent tant dans le fond que sur la forme, je continue mon exploration des métiers du web. Après l’invention du métier Enveloppeur web, je propose Intégraphiste. Si l’intégration web est un ensemble de techniques relativement bien «balisées» (découpage de maquette graphique Photoshop et « codage » de cette maquette à l’aide des langages HTML et CSS), la perception que l’on a de l’intégrateur web est beaucoup plus floue en raison, sans doute, de son parcours et/ou de sa formation.
L’intégrateur web est-il un graphiste qui s’est dirigé vers la technique ou un développeur qui s’est peu à peu spécialisé ? Cette question n’est pas sans soulever les question relatives aux échelles de valeurs que l’on peut y associer. En France en tout cas, difficile de faire admettre qu’un graphiste ou un développeur puissent se diriger vers l’intégration web — discipline généralement moins bien considérée et moins bien rémunérée — sans qu’on le soupçonne d’être un piètre graphiste ou un développeur du dimanche.
Le métier d’intégrateur web est souvent réduit à sa composante purement technique alors qu’il est fait d’une multitude de dimensions qui redoreraient son blason si elles étaient prises en compte : graphisme, rédaction web, secrétariat de rédaction, référencement, ergonomie, accessibilité… J’en passe et des meilleures.
A suivre…
En effet, le secteur du web et ses intervenants évoluent beaucoup et il devient difficile, aux yeux de certains des clients, de discerner « qui fait quoi?, qui est qui? ».
Pour ma part, je suis surement un « intégraphiste » qui combine ma créativité avec ma rigueur pour réaliser l’intégration de webdesign. Je chevauche deux métiers, le graphisme (design, ergonomie) vers l’intégration technique sous sa forme la plus simple (HTML, CSS, normes W3C, accessibilité).
Vivement la suite!
Bonjour,
Décidément ce sujet ne cesse de passionner en ce moment, il y a pas mal d’article sur ce sujet.
Les graphistes ont le choix entre deux direction qui sont pour moi bien distinctes : le web ou le print et chacun de ces domaines à des contraintes bien spécifiques. Un graphiste doit être au courant de ce qui arrive après lui. Donc un graphiste web doit connaitre le boulot de l’intégrateur et même le faire lui-même, afin de mieux répondre aux contraintes du web et prendre en compte l’interactivité (Jquery) lors de la conception graphique. Même si je ne trouve pas vraiment le nom d’intégraphiste très joli je pense qu’il correspond à beaucoup de webdesigner qui font déja l’intégration de leurs projets.
Et si pour l’interactivité, on faisait plutôt du JS POO que du compulsage de frameworks ?
Maxime Siméon — Les frontières sont floues. Je pense que le terme webdesigner y est pour beaucoup, du moins en France où l’on aime bien avoir des intitulés monolithique pour faciliter la mise en place des grilles de salaires 😉 Peut-être que Concepteur de modèle pour internet sera plus clair dans l’esprit des gens.
Gaëtan Protin — Intégraphiste n’est pas très joli, mais intégrateur n’est pas folichon non plus, et en plus il y a une connotation laborieuse qu’intégraphiste supprime en grande partie 😉
Concepteur de modèle sera surement plus clair pour uniformiser les grilles de salaire en effet, je ne vois que cette explication pour balayer ainsi de la main toute une corporation.
J’avoue que quand je dois expliquer à ma mère ou à mon grand oncle mon métier je me retrouve soudain gêné de ne pouvoir expliquer en langage accessible pour tous ce que je fais… C’est une conséquence de l’apparition de ces nouveaux métiers qui sont encore pour beaucoup artisanaux et qui n’a pas auprès du grand public de sens précis. Surement il faut travailler cet aspect là afin de donner à ce métier les lettres de noblesse qu’il mérite.
+1 avec le terme d’infographiste, qui n’est pas très joli et qui traine souvent un vilain background derrière lui : l’infographiste c’est souvent le mec qui a découvert photoshop il y a 2 semaines et qui s’empresse de se prendre pour un graphiste web. Webdesigner ou graphiste web ça sonne mieux, je trouve le titre métier moins « dévalorisant » ou le cul entre deux chaises.
Le mot intégrateur ne sonne effectivement pas très bien, c’est comme les gens qu’on qualifie de « bricoleur » alors qu’ils ont une vraie expertise derrière sur certains matériaux (bois, plomberie…), ça n’enlève en rien la/les compétences mais le terme n’est pas très heureux.
Intégraphiste c’est assez chouette aussi et puis assez parlant.
Il va falloir faire valider ce titre par les autorités compétentes maintenant Bruno 🙂
Saviez-vous qu’il existe depuis un moment déjà des fiches sur les différents métiers du web ? http://ressources.designersinteractifs.org/ressources/metiers
Je ne comprends pas ce désir/besoin de vouloir sans cesse réinventer/redéfinir les choses… Alors qu’il suffit d’utiliser les bons termes, une bonne fois pour toute.
Paolo — Ce désir provient du fait que comme je l’explique dans le billet Je suis « enveloppeur web » moi monsieur les intitulés sont à la fois réducteurs et exagérés au regard de ce que l’on est amené à faire au quotidien.
Par ailleurs, je trouve assez gonflé que vous veniez m’expliquer que ce n’est pas la peine que je m’interroge sur mon métier sous prétexte que d’autres l’ont déjà fait. Vous devriez au contraire vous réjouir que ces questions intéressent le professionnel lambda ^^
Le designer serait donc le Développeur front-office ?
Je pense que l’intégrateur doit être la colonne vertébrale d’un projet : à lui d’ « intégrer » le graphisme, la qualité, les contenus, les surcouches JS, les contraintes (référencement, etc.)… en ce sens, il a déjà bien assez à faire, mais il est obligé de connaître raisonnablement tous ces domaines pour pouvoir garantir la qualité en fonction de toutes les contraintes.
C’est pour ça que je tiens à ce que mon graphiste connaisse mes contraintes, et que je connaisse les siennes… idem pour le référenceur, etc… il faut discuter, se mettre d’accord, concevoir des solutions approuvées, etc…
Quand je parle de colonne vertébrale, je pense notamment aux gros projets avec beaucoup d’intervenants, de volume à gérer et beaucoup de contraintes, c’est là que j’ai senti que la réussite du projet reposait sur ma capacité à gérer ces contraintes… et autant que possible à savoir les rendre les plus indépendantes les unes des autres.
En ce sens, les standards du web m’ont beaucoup aidé.
@charles
Le terme de « designer » est trop vague ! La personne que tu appelles « designer » pourrait correspondre à un développeur front office ou à un webdesigner, tout dépend de ses attribution/activités…
@Nico
Il est en effet indispensable que les intervenants collaborent étroitement, et cette collaboration sera d’autant plus efficace que ces mêmes intervenant ont une culture suffisamment large pour connaître (même de manière superficielle) et comprendre les spécificités de chacun.
Les fiches métiers évoquées plus haut décrivent suffisamment bien les activités pour qu’on puisse toujours s’y retrouver (d’ailleurs je crois qu’elles ont été rédigées suite à des groupes de travail impliquant des professionnels). Il ressort ainsi très clairement que le webdesigner intervient (peut intervenir) dès la conception et va jusqu’à l’intégration HTML. Cela dépend bien entendu du contexte, car selon qu’il est freelance ou salarié d’une agence ou d’une grosse structure, le champ d’intervention pourra varier. Je vous invite vraiment à y jeter un œil, vous vous rendrez compte de leur richesse.
De même, certaines personnes peuvent « mixer » plusieurs métiers, pour différentes raisons (statut, parcours professionnel, intérêt, etc..). Certains semblent vouloir à tout prix inventer de nouveaux noms/termes pour définir ces profils hybrides, et c’est vraiment dommage. D’une part cela montre que ces gens ne connaissent pas suffisamment bien les travaux de définition fait par la communauté à laquelle il appartiennent ; d’autre part cela n’aide pas à rendre claire (aux yeux de tous et en particulier des clients/annonceurs) la palette/richesse et les spécificités des différents métiers du design numérique.
« D’une part cela montre que ces gens ne connaissent pas suffisamment bien les travaux de définition fait par la communauté à laquelle il appartiennent »
Est-on vraiment obligé d’appartenir à une communauté dès lors que l’on exerce un métier dont le profil de poste a été décortiqué par une organisation plus ou moins syndicale ?
Comme je le disais plus haut, les définitions de profil de poste sont utiles pour définir une grille des salaires dans les grandes entreprises, mais ça reste très artificiel pour la majorité des situations. Et surtout ça donne une vision verticale de métiers qui sont surtout fait de compétences horizontales.
Lorsque je parle de « communauté », je ne parle pas d’une association ou d’un organisme en particulier, mais de l’ensemble des personnes qui pratiquent les métiers d’une même discipline (à savoir le design numérique). On ne peut donc pas choisir d’y appartenir ou pas 😉 En faisant ce blog d’ailleurs, tu es acteur de cette communauté.
Je ne comprends pas ce rejet des définitions des métiers, sous prétexte notamment qu’elles seraient issues d’une « organisation plus ou moins syndicale », alors même que tu as publié sur ton blog plusieurs billets qui tentent de donner un nom (et, d’une certaine manière, une définition) ces mêmes métier…
Tu dis que les définitions de profils de poste sont artificielles et donnent une vision verticale des métiers… As-tu vraiment lu les fiches de designers interactifs ? J’ai l’impression que non… En effet, on voit vraiment que le champs des activités peut varier selon le contexte et que l’accent est mis sur la complémentarité des métiers (on est donc plutôt dans la notion de compétences horizontales que verticales)…
Par exemple, pour le webdesigner (je donne cet exemple car je suis moi-même wendesigner) il est noté :
« Généraliste du design, ses activités sont souvent en recoupement avec celles du webmaster, voire celles du développeur front-office et du designer d’applications riches dont il peut posséder certaines expertises. Comme lui, il peut avoir une spécialisation plus technique, éditoriale, ou en animation. »
J’ai l’impression que cela correspond bien à un constat fait sur ce blog, non ?
Oui, j’ai utilisé « définitions de profil de poste » alors que je pensais plutôt aux « intitulés des postes » quand j’ai abordé la question de l’horizontalité vs. verticalité.
D’abord merci pour ce blog que je découvre, c’est une vrai mine!
Etant relativement nouveau dans cette activité, c’est aussi une question qui m’est venue à l’esprit et ce mot-valise me plait bien, mais est-ce vraiment parlant et d’ailleurs est-ce important?… Oui, probablement en fonction de son interlocuteur (?)
Mon premier métier était « technicien-cinéma-d’animation » qui pouvait suivant les postes se décliner en « animateur, assistant clean-up, assistant breakdown, intervalliste, etc. » (oui, là aussi l’anglicisme sévit, surtout dans une boîte étasunienne, celle avec des grandes oreilles, vous voyez?) alors pour simplifier, je disais que je faisais du dessin-animé. Il n’empêche, je m’entendais régulièrement répondre Ah ouai, d’la BD quoi! <_<
PierGiro — C’est vrai que tout dépend de l’interlocuteur. Mais les choses étaient plus simple quand je faisais de l’exé PAO : même les moins au fait de ce métier comprenaient de quoi je parlais quand je leur disais que j’était infographiste 😉
Paolo — Je reprends la discussion ici, parce qu’on risque de se sentir à l’étroit avec les réponses aux réponses 😉
Je ne suis pas persuadé qu’on l’on puisse appartenir malgré soi à une communauté, ce qui évoquerait pour moi l’idée que l’on partage les mêmes valeurs et que l’on se reconnait un destin commun.
Je ne nie pas que cela puisse présenter un intérêt et d’ailleurs il y aurait de nombreux avantages à ce que tous les professionnels du numérique, du design au sens large, partagent leurs expériences, leurs interrogations, ce qui aurait pour effet de tirer les choses vers le haut.
Mais force est de constater qu’on en est très loin : il n’y a qu’à voir les incompréhensions qui surgissent souvent entre les graphistes et les intégrateurs pour voir que même la proximité dans l’entreprise ne parvient pas toujours à créer un sentiment d’appartenance commun.
Ce qui m’a surtout étonné dans un de tes commentaires, c’est ce tu semble agacé que l’on s’interroge sur son métier alors que des ressources existent et qu’il suffirait de les consulter.
Je me vois mal laisser ce genre de commentaire sur un blog similaire au mien, genre :
Bruno — « Je ne suis pas persuadé qu’on l’on puisse appartenir malgré soi à une communauté, ce qui évoquerait pour moi l’idée que l’on partage les mêmes valeurs et que l’on se reconnait un destin commun. »
Tu joues sur les mots 🙂 Que le mot communauté te semble trop fort, pourquoi pas. Tu ne peux cependant pas rejeter l’idée qu’en faisant ce métier, tu es membre d’un groupe de personnes (des professionnels, en ce qui nous concerne) qui partagent, si ce n’est des valeurs ou un destin, au moins une culture et des pratiques.
Tu constates qu’on est loin d’un partage des connaissances et des expériences entre tous les professionnels du design numérique, et tu as bien compris tous les avantages que cela apporterait pourtant. Je fais le même constat que toi et je le regrette aussi (d’où cet agacement que tu as noté 😉 ). C’est pourquoi je me permet de faire part des initiatives qui existent, car je pense qu’elles vont dans le sens de ta réflexion et peuvent intéresser tous ceux qui, comme moi, consultent ton blog très régulièrement…
graphisme + web = intégration (intégraphiste j’aime bien, mais intégrateur me parle plus), et l’intégrateur comme béquille permanente d’un format web standard qui dès l’origine privilégie le texte (pour satisfaire aux contraintes des analyseurs, du réseau, des algorithmes de traitement des données, etc.).
Ben oui, comment faire comprendre aux gens que les documents qu’ils voient tous les jours sur format papier doivent à ce point être adaptés que lorsqu’ils arrivent sur format web ils deviennent quasiment que de la donnée texte ? Le changement équivaut presque à transformer un film en audio description.
La meilleure manière qu’il m’ait été donné de faire comprendre en quoi consistait l’intégration, c’est de montrer une page web et le code source qui va avec, et de dire : « moi j’écris tout ça » !
De là à en faire comprendre les enjeux, ‘faut pas trop en demander…
En Suisse on a décidé de faire simple, on a le métier de Médiamaticien qui englobe tout. Parce que de nos jours il faut des personnes qui savent de tout, du graphisme, de l’intégration web, mais aussi des connaissances en gestion et marketing.
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9diamaticien
Intégrartiste web qu’on m’appelle au job 🙂
Bonjour Bruno,
Je trouve plutôt sain de réfléchir à ce que l’on fait, y compris sur la question du vocabulaire. N’empêche, pour l’internaute lambda, clients compris, faire faire son site web est quelque chose d’inconnu. Encore plus mystérieux que pour l’internaute qui n’a aucune intention d’avoir un blog ou site. N’est-ce pas la majorité ? Pour eux tous ces mots n’évoquent de toute façon rien. Alors allons-y pour la panoplie de synonymes et adjectifs. De toute manière il faudra expliquer concrètement en quoi cela consiste, ce qui revient à expliquer les grandes lignes de la conception web, donc le web en lui-même…
(et encore, quand ça les intéresse)
Ah je comprends enfin, ça se dit graphiste, intégrateur, mais quand on mélange le tout on s’aperçoit que vous êtes surtout « intégristes » : démasqués 😉
Bonjour 🙂
Je ne suis pas d’accord dans cette qualification de graphisme + intégration = intégrateur. Ou encore de mettre le graphisme comme une composante de l’intégration (tout comme la rédaction web d’ailleurs).
Intégrer définition : « faire entrer dans un ensemble; inclure »
Synonymes : « absorber, affilier, amalgamer, assimiler, associer, comprendre, concentrer, entrer, être admis, fondre, inclure, incorporer, insérer, réunir, titulariser, unir » [entre autres]
Il s’agit bien dans le contexte du web d’une activité technique a savoir transformer un graphisme / design / dessin / image en produit web (page web / email / etc…). L’intégration est donc purement technique puisqu’il s’agit d’une étape qui ne s’opère qu’une fois le graphisme / design / dessin / image est crée. (quand vous etes sur photoshop en train de créer un petit chef d’oeuvre visuel, vous ne dites pas « j’intègre » il me semble).
Je pense qu’effectivement le terme de webdesign pose la confusion et particulierement en France. En anglais « design » est utilise dans le sens « mise en pag »e, alors qu’en France on le rattache a une caracteristique artistique / creative.
Un webdesigner dans un pays anglophone est un intégrateur web qui fait du html / css, celui qui cree le design et qu’on appelle a tort en France donc webdesigner, se dit « graphic designer ».
Le problème de l’intégrateur, c’est qu’il se retrouve le cul entre deux chaises parce que justement il fait la liaison et la transformation entre le visuel et le code, et qu’il a tendance a déborder d’un cote ou de l’autre.
Pourtant le graphisme est une activité artistique qui requiert un profil particulier et l’intégration un activité technique (voire de développement) qui en requiert un autre.
Certains intégrateurs se retrouvent donc a dépasser coté design, et d’autres de l’autre coté cumulant le back-end, comme d’autres restent bien a leur place parce que mine de rien, l’intégration a elle toute seul c’est déjà pas mal de boulot.
Me faisant arrive au terme « intégrateur » en lui-même.
Le problème est que, avant même qu’il y aie confusion entre les metiers: web designer, graphistes, web développeur et autres webmasteurs, la définition de l’intégrateur web n’est pas claire.
On pense, et pas forcement de facon fausse, que c’est le mec qui fait le HTML.
Le HTML étant un langage pas particulièrement difficile, on se retrouve avec a peu près tout le monde étant ou capable d’être intégrateur. Voila une première des raisons pourquoi ce boulot est pas si bien paye.
Quelqu’un qui a des connaissances en ergonomie, expérience utilisateur, JS, accessibilité, bonnes pratiques et compagnie, se retrouve range dans la même catégorie que le premier lambda qui monte un mail qui se casse pas trop la gueule dans les principaux clients de messagerie (et tout ceux qui ont quelques kms au compteur des agences web, sauront que j’exagère a peine « monteur HTML » même qu’on nous appelle, HTML… pfff quelle réduction 🙂 ).
« Le métier d’intégrateur web est souvent réduit à sa composante purement technique » mais parce que le terme même « intégrateur » est réducteur. Bref, vendez-vous comme développeur front-end (ou graphiste developpeur front-end pour ceux qui cumulent ce profil), ca a bien plus de sens 😀
Oui mais attention, c’est pas parce qu’on code en JS qu’on fait du développement. En gros, le code « spaghettis » n’a rien à voir avec un vrai développement, surtout en JS avec le prototypage.
Alors « développeur », c’est bien si ça peut faire vendre, mais il ne faut pas y croire soi-même si on ne fait pas de développement.
Tiens j’avais pas vu le message de Briegel.
« le code « spaghettis » n’a rien à voir avec un vrai développement, surtout en JS avec le prototypage »
Etant une nana, j’ai jamais joue a qui pisse le plus loin, alors je ne transposerais certainement pas ca au niveau professionnel qui code quoi pour savoir qui a la plus grosse.
Si tu es tout fier, du « vrai developpement » de nerd tout en command line, grand bien te fasse, mais tu apprendra que le javascript est un langage de developpement .
C’est pas histoire de se vendre c’est histoire de savoir de quoi on parle, de toute evidence ce n’est pas ton cas(le JS ca se cantonne pas a inclure un plugin de slideshow ou de lightbox, dans mon cas c’est plutot du lourd).
Pour info j’ai commence par le pascal, le C++ et je suis aussi developpeur PHP, donc bon… merci d’eviter la provoc’ et la condescendance.
Pas de provoc’, simplement de dire que c’est pas parce qu’on touche au javascript qu’on fait forcément du développement, donc que développeur n’est pas un terme à intégrer aux compétences d’un intégrateur.
Je n’ai jamais pensé à parler de ton profil, que je ne connais(sais) pas d’ailleurs, ceci dit, je suis très content de savoir que tu puisse ajouter ce terme à ton CV sans aucune malhonnêteté intellectuelle, ce qui n’est pas mon cas, comme quoi …
Briegel, c’est comme tout.
C’est pas parce que tu pisses deux lignes de PHP pour faire un include de ton menu que tu peux pretendre etre develoopeur PHP;
C’est pas parce que t’as fait un flyer pour la fete du village que tu peux te vendre comme graphiste;
Ce n’est pas parce tu sais qu’il faut renseigner le texte alternative des images en HTML que tu peux te glorifier du terme expert standards et accessibilite.
J’estime, a un moment, dans le milieu professionnel dans lequel j’evolue que si un mec dit qu’il possede telle ou telle competence cela signifie qu’il la maitrise.
Je m’excuse de m’etre emportee, a la lecture de ton message j’avais compris que tu disais que le JS n’etait pas du dev et que ce n’etait QUE du code spaghettis. A la lumiere de ta reponse et en le relisant je comprend ce que tu voulais me dire.
(Ca fait 10ans qu’on me saoule avec le stupide combat Flash vs HTML [qu’on nous ressorti recemment avec l’HTML5], alors l’idee d’un combat back-end dev vs front-end dev m’a exaspere]
Alors deux choses :
– la premiere, mea culpa, c’est moi-meme qui pense qu’un integrateur pro maitrise forcement le developpement front-end. J’ai fait exactement ce que je reproche aux autres qui incluent le graphisme comme domaine de competence de l’integrateur.
– la seconde (qui du coup est pour beaucoup dans mon raisonnement) c’est qu’aujourd’hui sur le marche, il est attendu qu’un integrateur fasse du JS. Il me semble que toutes les annonces d’emploi que j’ai pu voir specifiant un poste d’integrateur comportaient la mention « HTML / CSS / JS ».
Je partait donc de l’idee que ceux qui se revendiquent integrateur avaient cette competence et que donc developpeur front-end etait plus approprie, prenant l’exemple de mon profil.
Tu as tout à fait raison, remarquons qu’à un bout de la chaîne on demande à l’intégrateur d’être graphiste, et qu’à l’autre bout, on lui demande également d’être développeur (dans le sens exact du terme).
Et au milieu, toutes les expertises requises sur l’accessibilité, la connaissance des standards, etc.
Les graphistes hurlent que leurs compétences ne se bornent pas à être des techniciens de l’image, et les développeurs rappellent qu’ils ne se contentent pas de « coder ».
Elevons un peu le débat : au-delà de ce que qu’attendent les entreprises d’un intégrateur (qu’il sache tout faire, bien entendu, et mieux que les autres), n’est-ce pas lui qui a la position idéale pour faire de la chefferie de projet, étant sensible à tous les aspects et contraintes d’un projet web?
L’archétype qui me vient en tête est l’architecte, expert en rien, sachant en tout, capable de coordonner les nombreux experts et intervenants sur un projet.
A une condition : qu’il ait été correctement sensibilisé, formé / informé à tous les domaines d’expertise, avec un objectif, pouvoir dialoguer efficacement avec tous les intervenants.
Alors je propose non pas intégraphiste, mais architecte web (lire architecte non pas dans son acception informatique mais traditionnelle).
En somme une personne qui dit ce que devra être un site web d’après des principes qui répondent à des contraintes.
Inversion du débat : et si les intégrateurs n’avaient plus rien à voir avec ce que devrait faire un intégrateur ? Si les chefs de projets / architectes web qui s’ignorent et se nomment intégrateurs déléguaient l’intégration à … un intégrateur ? XD
k-feine :
C’est intégrateur + graphiste = intégraphiste. A la base je voulais forger un terme représentant une sorte de curseur entre les deux métiers : j’ai bien conscience qu’il s’agit de deux choses distinctes. En revanche, ça ne signifie pas qu’une même personne ne puisse pas faire les deux.
Effectivement, les anglo-saxons différencient Webdesign et Graphic Design, de même que nous différencions webdesign et graphisme. Historiquement parlant, le Webdesign a toujours eu une dimension technique en raison des limitations du support.
Ce n’est pas totalement faux, mais on peut aussi dire la même chose pour les métiers du graphisme : « Photoshop n’est pas un logiciel particulièrement difficile, on se retrouve avec à peu près tout le monde capable d’être graphiste » 😉
C’est d’ailleurs pour ça que les graphistes ont tendance à mettre en avant le fait qu’ils travaillent d’abord au papier et au crayon, ou qu’ils sont capables de le faire 😉
Oui, pourquoi pas, et d’ailleurs beaucoup ne se privent pas de faire passer des vessies pour des lanternes. La question financière n’est pas le seul aspect important (il vaudrait mieux vendre des sandwichs américains à la sortie des stades).
Ce que je trouve dommage c’est que l’on considère souvent qu’il y a des métiers où l’on réfléchit, où l’on crée et d’autres où l’on se contenterait d’appliquer bêtement des consignes.
Comme si un profil littéraire ne pouvait pas prendre plaisir à faire de la technique ou qu’un profil technique ne pouvait pas avoir du goût 😉
Quand on regarde les choses de plus près, on s’aperçoit que le travail du graphiste est aussi composé de tâches répétitives et que le travail de l’intégrateur demande aussi de la créativité.
Pour finir, je dirais que le design dans le navigateur (cf. l’article Conception dans le navigateur avec HTML5 & CSS3) devrait permettre aux plus créatifs des intégrateurs de faire du design.
Alors oui, on risque de se retrouver avec des horreurs graphiques comme au bon vieux temps de la PAO avec des ombres portées sous chaque texte. Mais je ne vois pas de raison de leur refuser d’ajouter une corde à leur arc ^^
PAS D’ACCORD !!! PAS D’ACCORD !!! 🙂
Pour l’addition, effectivement ce n’était pas la tienne, je l’ai reprise dans les commentaires, elle illustrait bien l’idée que le graphisme est une composante de l’intégration, ce avec quoi je ne suis pas d’accord (je crois qu’on l’aura compris 🙂 )
L’argument du « tout le monde peut être graphiste », j’avoue que j’ai automatiquement pensé à quelques connaissances qui non seulement s’auto-proclament professionnels pour avoir fait 2-3 flyers ou sites au design très carrés non sans rappeler les douces années 97 – 98 ( revival 😉 ), mais qui en plus se permettaient de critiquer le travail de vrais pros avec une crédibilité toute subjective. Mais le coup du « ah tu fais des sites web ? ah ouais moi aussi, j’ai a mon actif le blog de ma cousine et l’email promotionnel de la fête de la saucissaille à la salle des fêtes de Monbourg-en-Fleurs » et ses divers variantes, on les a tous entendues et je pense pas que ça s’arrêtera un jour 🙂
Mais la petite différence, c’est que le graphisme c’est visuel, et qu’en agence, même si on est pas capable de faire du graphisme on est en général capable de voir si le graphiste est plus ou moins pro. En code, beaucoup plus dur, pas impossible, mais plus dur au premier coup d’oeil.
Après en ce qui concerne le coté « pro » du graphiste, au niveau web, j’avoue que c’est ma spécialite de raler après eux car ils sont a mon avis trop souvent école du print avec les erreurs classiques des pixels et demi, des typos pas web, des couleurs incohérentes et je cause même pas des largeurs et marges qui changent toujours de 2 a 5 pixels, et vasy que je te met de la semi opacité, des arrondis, des shadows tout partout… 🙂
J’ai même reçu un jour un design à monter avec les sources en PDF 72dpi, non non tout va bien …. 🙂
Enfin je tient à préciser que je ne suis pas une vessie, pas plus qu’être une lanterne n’est mon ambition 🙂
Mais il me semble que l’intégration en elle-même ne requiert pas plus que les compétences de découpes de design, optimisation d’images, montage HTML, mise en page CSS. Ensuite sur le terrain, il se trouve que la plupart des professionnels de ce domaine cumule bien plus de compétences / connaissances, du coup intégrateur c’est devenu un peu le fourre-tout qu’était autrefois le webmaster. Graphisme, JS, accessibilité, référencement, et pis développement PHP aussi, et vous me mettrez un peu de rédaction.
Sauf que le graphisme en soit est déjà un boulot à part entière, et à plein temps, référenceur également, quand à la rédaction web, je me souviens d’un ami dont c’était le boulot d’écrire les contenus et qui devait écrire une description pour des cornichons croquants et une autre cornichon semi-croquants… pas la même bien sûr. Autant dire ce jour là j’ai compris qu’il faisait un vrai boulot qui était pas facile, et que moi faudrait pas me demander plus que d’écrire des messages d’erreurs ou de remerciements après une action.
Quand à l’accessibilité, c’est très très vaste et ça demande quand même autre chose que mettre des alt dans les img tag. Sur toute la masse d’intégrateurs actifs à ce jour, y’en a pas une poignée qui ont la moindre idée de ce que ça représente vraiment. (C’est pas pour rien que y’a des formations professionnelles qui forment des experts, c’est un boulot a lui tout seul).
Ensuite on est tous conscients que pour progresser et avoir un bon niveau dans le web il faut avoir des connaissances, voir de solides connaissances, des métiers annexes et complémentaires au sien. Mais ce sont des profils différents, et autant je suis admirative de tout ceux qui sont capable de faire du graphisme (parce que moi à chaque fois que j’ai essayé bouaaah la faute de gout avec des couleurs qui se mixent pas du tout, je ne sais pas créer un design en partant de rien, je l’avoue, alors que j’ai un bon oeil pour dire ce qui va pas dans un design et l’améliorer ergonomiquement), mais par contre j’en ai vraiment marre qu’on me dise que je devrais en faire. Ce n’est pas mon boulot, pas plus que le developpement Flash d’ailleurs.
Après tout-a-fait d’accord avec toi, l’idée de faire rentrer des gens dans des cases, particulièrement dans le web, est assez bête – et triste – mais ça permet aux agences de faire des grilles de salaires (parce que c’est bien là que le bât blesse). Un technicien peut avoir un profile créatif et vice-versa, mais il y a des techniciens (dont moi) qui ne sont pas créatifs et qui ne devraient pas avoir à batailler en entretien parce que des multiprofils ont fait passer leur pluridisciplinarité comme une norme.
En vérité, l’an dernier, je pensais même renommer mon portfolio idontdodesign.com lol
Là, je ne suis pas trop d’accord : je vois encore régulièrement des erreurs grossières d’intégration CSS (tant logiques que techniques), et côté sémantique HTML, idem… et même chez les pros.
Et plus le site devient compliqué (surcouches JS style Jquery, plugins, etc…, effets Javascript/CSS, contenu dynamique à insérer, version iPhone, etc…), plus l’intégrateur doit assurer pour tenir un tout cohérent et de qualité.
Après, c’est sûr que le boulot de l’intégrateur se voit moins de manière « immédiate » que celui du graphiste, mais un code pourri peut sérieusement compromettre la qualité d’un site et de ces mises à jour.
Tout le monde est capable de faire du HTML, mais tout le monde n’est vraiment pas capable de pondre du HTML/CSS de qualité.
Il y a deux types de profils sur le web, les spécialistes et les généralistes. Certes, tout les webdesigners n’ont pas des compétences en intégration HTML, mais c’est quand même courant.